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ÉLAMPIE (Sainte), Elampia, vierge, martyre à Nicomédie, 10 octobre.
ÉLÉAZAR (Saint), Eleazarus (secours de Dieu, en hébreu), martyr à Lyon, honoré le 23 août.
ÉLÉONORE (Sainte), Eleonora, martyre en Irlande, honorée le 29 décembre.
ÉLESBAAN (Saint), Elesbaan, roi d'Éthiopie au sixième siècle, honoré le 27 octobre.
ÉLEUCADE (Saint), Eleucadius, évêque de Ravenne, honoré le 14 février.
ÉLEUSIPPE (Saint), Eleosippus, martyr en Cappadoce au deuxième siècle, particulièrement honoré dans le diocèse de Langres, le 17 janvier.
ÉLEUTHÈRE (Saint), Eleutherius (libre, en grec), pape de 177 à 192, honoré le 26 mai. L'Église honore aussi, le 9 octobre, saint Éleuthère, martyr à Paris au troisième siècle, en même temps que saint Denys ; le 20 février, saint Éleuthère, évêque de Tournay ; le 16 août, saint Éleuthère, évêque d'Auxerre.
ELFÈGE (Saint). Voir Elphège.
ELFLÈDE (Sainte), Elfledis, abbesse en Angleterre au huitième siècle, honorée le 8 février.
ELFRIED (Sainte) (issu de adal signifiant noble et de fried signifiant paix, en langue germanique), fait partie des trois princesses, avec sainte Sabine, et sainte Edith, qui décidèrent de se consacrer à Dieu et qui partirent pour Rome, honorée le 8 décembre.
A Cassel, dans le nord de la France, les trois princesses furent assassinées en 819 par des envoyés de leurs prétendants abandonnés. Elles sont vénérées à Caestre, dans le Nord.
ÉLIACIN ou ÉLIACIM, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.
ELIAN (Saint), Elianus, martyr en Afrique, honoré le 22 juillet.
ÉLIANTHE, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.
ÉLIE (Saint), Elias (force de Dieu, en hébreu), martyr à Césarée, en Palestine, au quatrième siècle, honoré le 16 février.
ÉLIEN ou ÉLIAS, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.
ÉLIPHE (Saint), Eliphius, martyr à Toul, honoré le 16 octobre.
ÉLISA ou ÉLISE, honorée le 17 novembre.
ÉLISABETH (Sainte) de Hongrie, Elisabeth (serment de Dieu, en hébreu), honorée le 17 novembre.
Élisabeth, fille du roi de Hongrie, André II, naquit en 1207, et fut élevée par sa pieuse mère, Gertrude, dans l'amour de Dieu et du prochain. Elle était à peine âgée de quatorze ans, lorsqu'elle épousa le landgrave de Thuringe, Louis IV, dit le Saint, auquel elle avait été fiancée dès son bas âge. Dans le haut rang où Dieu l'avait appelée, Élisabeth donna l'exemple de toutes les vertus chrétiennes ; humble, charitable, soignant elle-même les malades, occupée sans cesse du bonheur de ses sujets. Elle consacrait ses heures de loisir à filer de la laine avec ses dames d'honneur, et elle en faisait ensuite, de ses propres mains, des vêtements qu'elle distribuait aux pauvres. Tandis qu'elle s'imposait, par esprit de pénitence, des privations et les plus rudes austérités, elle réservait pour les indigents les mets de sa table. Pendant une famine qui désola la Thuringe, elle nourrit plus de neuf cents malheureux, et quand elle eut épuisé tout l'argent de ses revenus, elle vendit ses joyaux.
Cependant la vie d'Élisabeth, jusqu'alors si heureuse, allait être soumise à de bien tristes épreuves. Son époux mourut à Otrante, au moment où il allait s'embarquer pour la terre sainte. Veuve avec trois enfants en bas âge, sans défense contre ses ennemis, elle fut dépouillée de la régence par Henri, frère du landgrave, qui poussa la cruauté jusqu'à la chasser du palais, et défendit, sous les peines les plus sévères, aux habitants des cités voisines, de la recevoir dans leurs maisons. Pas un asile ne s'ouvrit pour recevoir l'infortunée princesse et ses petits enfants dans ce pays où elle avait répandu tant de bienfaits. Soumise avec une sainte résignation à la volonté de Dieu, elle entra dans une église, où elle fit chanter un Te Deum en actions de grâces de ce qu'elle avait été jugée digne de souffrir. Après avoir erré quelques jours, souffrant la faim et le froid, elle se rendit auprès de l'évêque de Bamberg, son oncle, qui lui donna une maison auprès de son palais. Toutefois, ses malheurs et ses vertus excitèrent bientôt la piété et l'indignation des seigneurs qui étaient restés attachés à la mémoire de son époux ; ils voulurent lui faire rendre le pouvoir dont elle avait été si injustement dépouillée. Élisabeth demanda seulement et obtint que les droits de ses enfants fussent assurés. Revenue en Thuringe, elle passa le reste de ses jours dans la retraite et dans la pratique des vertus qui avaient fait le bonheur et la consolation de sa vie. Elle mourut à l'âge de vingt-quatre ans et fut canonisée par Grégoire IX, en 1235.
L'Église honore aussi, outre sainte Élisabeth, mère de saint Jean-Baptiste, sainte Élisabeth, reine de Portugal, le 8 juillet ; sainte Élisabeth, abbesse, le 18 juin ; sainte Élisabeth, dite la Bonne, le 5 décembre.
Femmes remarquables qui ont porté le nom d'Élisabeth : Élisabeth, reine d'Angleterre (1558-1603) ; Élisabeth, princesse palatine, remarquable par son amour pour les sciences (1618-1680) ; Élisabeth de France, sœur de Louis XVI, dont elle partagea la captivité au Temple et qui périt sur l'échafaud en 1794.
ÉLISÉE (Saint), Eliseus (salut de Dieu, en hébreu), prophète à Samarie, en Palestine, honoré le 14 juin.
ELME (Saint), Erasmus, évêque de Formia, au quatrième siècle, honoré le 2 juin.
ÉLODIE ou ALODIE (Sainte), Alodia (héritière, en langue germanique), vierge et martyre à Huesca, en Espagne, au neuvième siècle, honorée le 22 octobre.
ÉLOI (Saint), Eligius (d'un mot latin qui signifie choisir), évêque de Noyon, au septième siècle, patron des orfèvres, des serruriers, des forgerons et des verriers, honoré le 1er décembre.
Saint Éloi, né à Chaptelat, près de Limoges, en 588, manifesta dès son enfance un goût extraordinaire pour les arts su dessin, et fut placé en apprentissage chez le maître de la monnaie, à Limoges, homme recommandable qui était en même temps un habile orfèvre. Éloi surpassa bientôt son maître pour la perfection des ouvrages d'orfèvrerie, et ayant été produit à la cour de Clotaire II, il devint monétaire de ce prince, qui le chargea en même temps de lui faire un siège ou trône d'or enrichi de pierreries. Le roi fut émerveillé de la diligence que mit Éloi à exécuter ce travail dont la beauté et la perfection étaient sans égales, mais il fut plus émerveillé encore quand Éloi lui présenta un second siège qui était semblable en tout au premier, et qu'il avait fait avec l'excédent des matières précieuses qu'on lui avait confiées. Clotaire charmé de la probité d'Éloi, voulut le retenir auprès de lui ; il le logea dans son palais, et souvent il allait le consulter sur les affaires du gouvernement. Dagobert, successeur de Clotaire, en nommant Éloi son trésorier, témoigna la plus grande estime pour les vertus et les talents de cet homme remarquable, qui exécuta d'autres travaux regardés alors comme des chefs-d'œuvre, entre autres les bas-reliefs du tombeau de saint Germain, évêque de paris, et des câsses destinées à renfermer les reliques des saints, une croix d'or pur enrichie de pierreries et d'autres ornements précieux pour la basilique de Saint-Denys, que Dagobert venait de fonder.
Cependant Éloi, qui avait toujours eu les sentiments d'une foi vive et d'une profonde piété, résolut de renoncer au monde et alla s'ensevelir dans un monastère pour s'y livrer aux pratiques de la pénitence la plus austère. En 640 il quitta malgré lui sa retraite pour occuper le siège de Noyon. Il fit admirer son zèle et sa sollicitude pastorale pour la conduites du troupeau qui lui était confié, instruisant avec une tendresse vraiment paternelle son pauvre peuple encore adonné aux superstitions du paganisme, rachetant les captifs, portant des secours et des consolations aux indigents et aux malades. Le saint évêque gouverna son église pendant près de vingt ans ; il mourut en 659 et fut inhumé dans l'église de Saint-Loup, de Noyon, placée depuis sous son invocation. Ses reliques ont été transférées de Hollande en France, à Noyon, en 1952.
ÉLOUAN (Saint), Lugiadianus, confesseur, particulièrement honoré en Bretagne, le 4 août.
ELPHÈGHE (Saint), Elpheagus, archevêque de Cantorbéry, martyr au onzième siècle, honoré le 19 avril.
Elphège, d'abord supérieur de l'abbaye de Bath, puis évêque de Winchester, fut élevé, l'an 1008, sur le siège archiépiscopal de Canthorbéry. A cette époque, les Danois, qui étaient encore païens, envahirent l'Angleterre sous la conduite de leur roi Suénon, et ravagèrent cruellement tout le pays. Un de leurs chefs, le féroce Turchill, vint assiéger Cantorbéry, où il entra par trahison. Les habitants s'étaient réfugiés en grand nombre dans la cathédrale, croyant y trouver un asile, mais les vainqueurs la firent entourer de piles de bois, auxquelles ils mirent le feu. L'incendie se communiqua à l'édifice, et sept mille personnes périrent au milieu des flammes. Le vénérable archevêque Elphège avait offert généreusement sa vie aux barbares pour sauver son peuple ; il resta prisonnier des Danois, qui les traînèrent pendant quelques semaines de campements en campements, dans l'espoir d'en obtenir une riche rançon. Mais à toutes leurs demandes l'archevêque répondait avec une admirable constance : « je n'ai point d'or et ne veux rien coûter à qui que ce soit ; le patrimoine des pauvres ne m'appartient pas. » Les Danois irrités le garrotèrent, et l'ayant mis sur un cheval, ils le conduisirent devant les commandants de la flotte danoise. Aussitôt qu'il parut au milieu des barbares, un grand cri s'éleva de toutes parts : « De l'or, l'évêque, de l'or, ou nous allons te faire jouer un rôle qui te rendra fameux dans le monde ! » Elphège répondit avec calme : « je vous offre l'or de la sagesse, qui est de renoncer aux superstitions et de vous convertir au vrai Dieu. » A ces mots, les barbares transportés de fureur, se jetant sur l'archevêque, le renversèrent par terre, en le frappant du dos de leurs haches. L'archevêque essaya en vain de se mettre à genoux pour prier, et tomba bientôt à demi mort ; il fut achevé par un soldat qu'il avait converti et baptisé la veille, et qui, par une compassion barbare, lui fendit la tête d'un coup de hache pour terminer ses souffrances. Ainsi mourut le saint martyr en 1012.
ELPIDE (Saint), Elpidius (espérance, en grec), évêque de Lyon, honoré le 2 septembre.
ELPIDE (Sainte), Elpidia, martyre à Lyon, honorée le 2 juin.
ELPIDÉPHORE (Saint), Elpidephorus (qui porte espérance, en grec), martyr en Perse, honoré le 2 novembre.
ELVIRE (Sainte), abbesse du monastère d'Ohren, en Allemagne, vers le onzième siècle, honorée le 16 juillet.
ELZÉAR (Saint), Elzearius (secours de Dieu, en hébreu), du tiers ordre de Saint-François, au quatorzième siècle, honoré le 27 septembre.
Issu d'une des plus illustres familles de Provence, comblé de tous les dons de la fortune, possesseur du comté d'Arian, dans le royaume de Naples, Elzéar passa toute sa vie dans la pratique des bonnes œuvres, de la pénitence et des vertus chrétiennes. Il visitait souvent les hôpitaux, soignait les malades, distribuait d'abondantes aumônes aux pauvres, et au milieu des exercices de sa charité, il ne négligeait aucun des devoirs qu'il avait à remplir envers ses vassaux. Il mourut en odeur de sainteté, l'an 1323, et fut inhumé dans l'église des Franciscains de la ville d'Apt. Grégoire XI le canonisa en 1369.
Delphine de Glandèves, femme d'Elzéar, s'associa à toutes les bonnes œuvres de son mari, et vécut saintement comme lui. Elle est nommée dans le martyrologue franciscain, et honorée le 26 septembre.
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