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BÉRARD (Saint), Berardus, religieux de l'ordre de saint François, martyr en Afrique, honoré le 16 janvier.
BERCAIRE (Saint), Bercharius, abbé et martyr, honoré le 16 octobre.
BÉRANGER (Saint), Berengarius (issu du germain ber signifiant ours et gari signifiant lance), moine à Saint-Papoul, dans le Languedoc, honoré le 26 mai.
BÉRENGÈRE. Fête le même jour que saint Bérenger.
BÉRÉNICE (Sainte), vierge et martyre en Mésopotamie en 304, honorée le 14 avril.
BÉRILLE (Saint), Berillus, évêque de Catane, en Sicile, honoré le 21 mars.
BERNADETTE (Marie) Soubirous (Sainte), née en 1844, canonisée en 1933, honorée le 18 février.
Née au moulin de Boly, près de Lourdes, fille aînée d'une famille de meuniers. Elle fut mise en nourrice à Bartrets, à 3ékm de Lourdes, chez Marie Arravant, et y resta jusqu'à l'âge de 14 ans, puis entra chez les soeurs de Charité. Elle vit apparaître la Vierge dix-huit fois, dans la grotte de Massabielle, entre le 11 février et le 16 juillet 1858. La seizième fois, la Dame lui dit être l'Immaculée Conception. En 1866, elle entra au noviciat des soeurs de Charité de Saint-Gildar de Nevers, sous le nom de soeur Marie-Bernard, où elle fut reléguée aux tâches d'aide-infirmière. Elle mourut en 1879, et son corps, demeuré intact, est vénéré dans une châsse de la chapelle du monastère de Nevers. Béatifiée en 1925 par Pie XI, elle fut ensuite canonisée. Ses visions de la Vierge sont à l'origine du pèlerinage de Lourdes.
BERNARD (Saint), Bernardus, abbé de Clairevaux, fondateur de l'ordre des Bernardins, docteur de l'Église, honoré le 20 août.
Saint Bernard naquit, l'an 1091, au château de Fontaines, près de Dijon, en Bourgogne. Son père et sa mère appartenaient aux premières familles de la province et étaient encore plus distingués par leur piété. Doué de toutes les grâces extérieures du corps et des plus rares qualités de l'esprit, le jeune Bernard fit concevoir de lui les plus belles espérances. Mais le monde, avec ses plaisirs et ses honneurs, n'avait rien qui pût toucher son cœur ; il résolut de se consacrer entièrement à Dieu. Ses frères et ses amis firent tous leurs efforts pour le détourner de son dessein ; mais il s'y affermit encore davantage et parvint même à inspirer les mêmes sentiments à ceux de Cîteaux, où tous ses frères le suivirent, excepté le dernier, qui resta auprès de son père pour la consolation de sa vieillesse. Au moment de leur départ, l'aîné, voyant dans la rue son jeune frère qui jouait avec d'autres enfants : « Vous serez, lui dit-il, l'unique héritier de notre maison ; nous vous laissons tous nos biens. - Oui, répondit l'enfant, les biens du ciel sont pour vous, et ceux de la terre sont pour moi : le partage n'est pas égal. » Il resta pour lors, mais dans la suite il vint se réunir à ses frères.
Dès que saint Bernard fut entré à Cîteaux, on vit briller en lui les plus sublimes vertus : sa ferveur, son recueillement, ses mortifications édifièrent toute la communauté. Sa renommée attira un si grand nombre de religieux dans la maison de Cîteaux, qu'il fallut fonder plusieurs autres abbayes. Celle de Clairvaux, en Champagne, fut bâtie dans un désert qu'on nommait Vallée d'Absinthe. Saint Bernard en fut établi abbé, et sous un tel chef cette seconde maison de ne le céda à la première ni pour la ferveur, ni pour l'exactitude de la règle. On ne connaissait à Clairvaux que la prière et le travail des mains.
Saint Bernard devenait de plus en plus célèbre par ses talents et ses vertus, qui furent bientôt récompensés du don des miracles. On lui amenait de fort loin des malades, des aveugles, des paralytiques, et il les guérissait en les touchant, ou en faisant sur eux le signe de la croix. Les conversions qu'il opérait n'étaient pas moins éclatantes. Plusieurs églises voulurent l'avoir pour pasteur ; on lui offrit l'archevêché de Milan, celui de Reims, l'évêché de Langres et celui de Châlons. Il refusa constamment toutes ces dignités, et le respect que les souverains pontifes avaient pour sa vertu les empêcha toujours de faire violence à sa modestie. L'humble solitaire ne cherchait qu'à s'ensevelir dans la retraite, qu'à instruit ses religieux, et à s'instruire lui-même des voies de Dieu ; mais le crédit que ses lumières et sa sainteté lui donnaient troubla souvent sa solitude. On avait recours à lui de toutes les provinces, et son zèle l'obligeait de prendre part à toutes les affaires de l'Église. Il était tout à la fois le refuge des malheureux, le défenseur des opprimés, le fléau des hérétiques, l'oracle des souverains pontifes, le conseil des évêques et des rois ; en un mot, l'homme de l'Église, toujours prêt à en soutenir les droits, à en défendre l'unité, à en combattre les ennemis.
En 1145, saint Bernard, qui était regardé comme l'homme le plus éloquent de son siècle, fut chargé par le pape Eugène III de prêcher la seconde croisade, et il accomplit cette mission avec un succès prodigieux, non seulement en France mais encore en Allemagne. La multitude des seigneurs et des hommes de tout rang qui voulaient aller combattre dans la terre sainte fut si grande que saint Bernard déchira ses vêtements pour suffire à tous ceux qui demandaient la croix. Rentré dans son abbaye de Clairvaux, il se livra jusqu'à la fin de sa vie à l'étude des livres saint, et aux exercices de la plus rigoureuse pénitence. Il mourut en 1153, et vingt ans après, il fut canonisé par le pape Alexandre III. Son éloquence et ses écrits lui ont mérité l'honneur d'être appelé le dernier des pères de l'Église.
BERNARD (Saint), premier abbé du monastère de Tiron, dans le Perche, au douzième siècle, honoré le 14 avril.
BERNARD (Saint), de Menthon, fondateur de l'hospice du mont Saint-Bernard au dixième siècle, honoré le 15 juin. Ce saint homme, né en 923, au château de Menton, près d'Anecy, en Savoie, consacra toute sa vie à des œuvres de charité. Témoin des dangers qu'offrait le passage des Alpes, il fit construire, en 962, sur le sommet des deux montagnes qui ont conservé depuis les noms de grand et de Petit Saint-Bernard, deux hospices consacrés à recueillir les voyageurs et à rechercher ceux qui s'égaraient au milieu des neiges.
Personnages remarquables qui ont porté le nom de Bernard : Palissy (1500-1589), célèbre potier de terre ; Montfaucon (1655-1741), savant bénédictin ; de Jussieu (1699-1777), savant naturaliste ; Tasse, poète italien, père de l'illustre Torquato Tasse (le Tasse), auteur de la Jérusalem délivrée.
BERNARDIN (Saint) de Sienne, Bernardinus, religieux de l'ordre des franciscains, honoré le 20 mai.
Issu d'une des plus illustres familles de Sienne, Bernardin naquit à Massa-Carra, en 1380. Il se consacra fort jeune au service des malades sans l'hôpital de Sienne, et montra un admirable dévouement pendant la peste qui affligea cette ville l'an 1700. Il fit ensuite profession chez les francsiscains de l'Étroite Observance, et il exerça le ministère de la prédication avec le plus grand succès. Plusieurs évêchés lui furent successivement offerts, mais son humilité se refusa à toutes les dignités. Il n'accepta que la place de vicaire généra de son ordre, parce qu'elle lui donna les moyens d'y établir la réforme, en y rappelant l'observance primitive. C'est à saint Bernardin qu'est due l'institution de la fête du Saint-Nom-de-Jésus.
BERNARDINE (Bienheureuse), Bernardina, religieuse en Espagne, honorée le 21 septembre.
BERNIER (Saint), Bernerus, confesseur près de Salerne, en Italie, honoré le 20 novembre.
BERNOUARD (Saint), Bernualdus, évêque de Hildesheim, en Allemagne, au onzième siècle, honoré le 26 octobre.
BERTAUD (Saint), Bertaldus, confesseur, particulièrement honoré dans le Rhételois, le 16 juin.
BERTAUDE. Fête le même jour que saint Bertaud.
BERTE (Sainte), Berta, abbesse d'Avenay, au diocèse de Reims, honorée le 1er mai.
BERTHE (Sainte), Bertha (illustre, dans la langue germanique), veuve, abbesse du monastère de Blangy, en Artois, au huitième siècle, honorée le 4 juillet.
BERTHIER (Saint), Bertarius, abbé, martyr au mont Cassin, honoré le 22 octobre.
BERTHILLE (Sainte), Berthilla, première abbesse du monastère de Chelles au septième siècle, honorée le 6 novembre. L'Église honore aussi, le 3 janvier, sainte Berthille, veuve, au septième siècle.
BERTHOLD ou BERTAUD (Vénérable), Bertaldus, prieur au mont Carmel au treizième siècle, honoré le 29 mars.
BERTIN (Saint), Bertinus, abbé de Sithiu ou Sithieu (aujourd'hui Saint-Omer), honoré le 5 septembre.
BERTRAND (Saint), Bertrandus, archidiacre de Paris, évêque du Mans au septième siècle, honoré le 6 septembre. - L'Église honore aussi, le 16 octobre, saint Bertrand, évêque de Comminges, dans la Haute-Gascogne, au douzième siècle.
Parmi les hommes illustres qui ont porté le nom de Bertrand, il faut citer Duguesclin, connétable de France sous le règne de Charles V (1314-1380).
BÈS (Saint), Betefus, confesseur à Saint-Denis, en France, honoré le 22 avril.
BÉSAS (Saint), Besa, soldat, martyr au troisième siècle, honoré le 27 février.
BESSARION (Saint), Bessarion, solitaire d'Égypte au quatrième siècle, honoré le 18 juin.
BEUVE (Sainte), Bova, première abbesse de Saint-Pierre de Reims au septième siècle, honorée le 24 avril.
BEUVON (Saint), Bobo, particulièrement honoré en Provence et dans la Lombardie. Sa fête est le 22 mai.
BIBIANNE ou BIVIENNE (Sainte), Bibiana, vierge et martyre au quatrième siècle, sous l'empereur Julien, honorée le 2 décembre.
BIBLIADE (Sainte), Bibliades, martyre à Lyon, honorée le 2 juin.
BIÉ (Saint), Beatus, confesseur dans le Maine, où il particulièrement honoré le 9 mai.
BIENVENU (Saint), Beneventus, évêque d'Osimo au treizième siècle, honoré le 22 mars.
BIRIN (Saint), Birinus, premier évêque de Dorchester, en Angleterre, honoré le 3 décembre.
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