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BÉAT (Saint), Beatus (heureux, en latin), confesseur à Vendôme au cinquième siècle, honoré le 9 mai.
BÉATE ou BEATA (Sainte), Beata (heureuse, en latin), vierge et martyr en Afrique honorée le 8 mars.
BÉATRICE. Voir Béatrix.
BÉATRIX ou BÉATRICE (Sainte), Beatrix (bienheureuse, en latin), martyre à Rome, avec ses frères saint Simplice et saint Faustin, pendant la persécution de Dioclétien, au quatrième siècle ; honorée le 29 juillet. Ses reliques sont dans l'église de Sainte-Marie-Majeure, à Rome.
BÉATRICE d'Ornacieux (Bienheureuse), honorée le 13 février, née à Ornacieux vers 1260. Elle entra en 1273 à la Chartreuse de Parménie, avant d'être envoyée fonder un monastère à Eymeu, dans la Drôme. Elle y vécut dans la pauvreté et mourut en 1303.
BÉATRICE d'Este (Bienheureuse), honorée le 18 janvier. Après la mort de son fiancé, elle se retira dans un couvent de bénédictines qu'elle fonda à Ferrare, où elle mourut en 1270.
BÉATRICE de Silva (Sainte), honorée le 16 août, nièce d'une reine de Castille. Fuyant la cour pour échapper à ses prétendants, elle fonda un ordre contemplatif en l'honneur de l'Immaculée Conception.
BÈDE (Saint), Beda, surnommé le vénérable, à cause de la vénération dus à sa science et à sa vertu ; honoré le 29 mai. Né en 672 dans le comté de Durham, en Angleterre, formé à la piété et aux sciences par un saint abbé, Bède passa toute sa vie dans un monastère, uniquement occupé des pratiques de la religion et des écrits qui ont illustré son nom. Ses principaux ouvrages sont des Commentaires sur l' Écriture sainte et une Histoire ecclésiastique d'Angleterre.
BELIN (Saint), Bellinus, évêque de Padoue, martyr, honoré le 26 novembre.
BELLENDE (Sainte), Berelindis, vierge, particulièrement honorée dans le Rhetelois, le 3 février.
BELLINE (Sainte), Bellina, vierge, honorée en Champagne, le 8 septembre.
BENEDET (Saint), Benedictus (béni, en latin), évêque de Milan, honoré le 11 mars.
BÉNÉDICT. C'est le même nom que Benoît.
BÉNÉDICTE (Sainte), Benedictus (bénie, en latin), religieuse clarisse au treizième siècle, qui succéda à sainte Claire, fondatrice du couvent Saint-Damien, où elle mourut. Elle est honorée le 16 mars.
BÉNÉZET ou BÉNÉDET (Saint), Benedictus, patron d'Avignon, honoré le 14 avril. Bénézet, né dans un hameau du Vivarais, fut, dès son enfance, gardeur de troupeaux près de la ville d'Avignon. Témoin chaque jour des dangers auxquels étaient exposés les voyageurs qui traversaient le Rhône, il conçut, avec une intelligence au-dessus de son âge, la pensée qu'un pont pouvait être jeté sur le fleuve. L'évêque d'Avignon, frappé de cette idée, fit commencer les travaux du pont, et ce fut l'humble berger qui en posa les premiers fondements en l'année 1177, mais il ne le vit point achevé. Bénézet mourut fort jeune dans les sentiments d'une grande piété, et fut enterré sur le pont même. Plus tard, ses reliques furent transportées dans l'église des Célestins, à Avignon.
BÉNIGNE (Saint), Benignus (bienveillant, généreux en latin), apôtre de la Bourgogne, martyr au deuxième siècle, particulièrement honoré à Dijon ; sa fête est le 1er novembre.
L'Église honore aussi, le 20 novembre, saint Bénigne, évêque à Milan ; le 28 juin, saint Bénigne, évêque et martyr à Utrecht.
Parmi les personnages remarquables qui ont porté le nom de Bénigne, il faut surtout mentionner Bossuet, évêque de Meaux et l'un de nos plus grands écrivains.
BÉNIGNE (Sainte), Benigna (bienveillante, en latin), religieuse et martyre à Brescia au douzième siècle, honorée le 15 juin.
BÉNILDE (Sainte), Benildis, martyre à Cordoue, honorée le 15 juin.
BENJAMIN (Saint), Benjaminus (fils de la droite ou des jours, en hébreu), diacre et martyr en Perse au cinquième siècle, honoré le 31 mars.
Personnages remarquables qui ont porté le nom de Benjamin : Franklin (1706-1790), savant Américain, inventeur du paratonnerre ; Delessert (1773-1847), banquier français, l'un des fondateurs de la Caisse d'épargne, surnommé le père des pauvres ; Francoeur, savant mathématicien (1773-1849) ; Constant de Rebecque, publiciste et orateur français (1767-1830).
BENOÎT (Saint), Benedictus (qui est béni, en latin), patriarche des moines d'Occident, honoré le 21 mars et le 11 juillet.
Benoît, issu de la noble famille Anicia, naquit l'an 480, à Nursie, en Italie, et reçut à son baptême le nom de Benedictus, qui semblait présager ses hautes destinées. Ses parents l'envoyèrent à Rome, où il fit ses études. C'était le moment de la chute de l'empire et des grands troubles de l'Italie. a peine âgé de dix-sept ans, il renonça au monde et se retira dans une caverne profonde, au milieu des montagnes de Subiaco, à quarante milles de Rome. Il y demeura trois ans, inconnu à tous les hommes, excepté à un saint moine nommé Romain, qui l'avait instruit des devoirs de la vie cénobitique et qui lui apportait tous les huit jours la modique subsistance nécessaire au soutien de sa vie. Après cet espace de temps, il faut découvert, et sa renommée ne tarda pas à se répandre. Le désert du Subiaco devint un lieu de pèlerinage pour un grand nombre d'habitants des environs, qui voulaient voir un saint et entendre un apôtre leur prêchait les vérités de la religion avec une onction qui touchait, et le saint achevait de les convertir par l'exemple de ses vertus. Comme plusieurs de ses auditeurs le conjuraient de les conduire dans les voies de Dieu, il se vit obligé de les recevoir pour disciples. Il bâtit douze monastères, dans chacun desquels il mit douze moines sous un supérieur, et retint auprès de lui ceux qui avaient encore besoin de ses instructions. Ses disciples les plus illustres furent saint Placide et saint Maur.
Le principal établissement fondé par saint Benoît fut le monastère du mont Cassin, dans le royaume de Naples. Quand le saint abbé s'y rendit pour la première fois, il y avait sur cette montagne un ancien temple d'Apollon où les paysans des environs venaient encore adorer une idole. Benoît reversa le temple et convertit ce pauvre peuple, qui, devenu chrétien, l'aida à construire le monastère, regardé depuis comme le berceau et le chef-lieu de presque tous les ordres religieux de l'Europe. Le nom deux fondateur devint célèbre en Italie, et Dieu récompensa la sainteté de son serviteur par le don des miracles et le don des prophéties. Il guérissait les malades, calmait les possédés, mais tout cela se faisait au milieu des actions les plus simples et les plus ordinaires de la vie. Totila, roi des Goths, frappé de tout ce qu'il entendaient dire de l'homme de Dieu, vint le trouver au mont Cassin ; saisi, à son aspect, d'une crainte respectueuse, il se prosterna à ses pieds et y resta jusqu'à ce que le saint homme l'eut relevé. Alors le serviteur de Jésus-Christ dit au roi : « Vous avez fait beaucoup de mal, vous en faites encore beaucoup ; profitez du temps qui vous reste à vivre pour réparer vos iniquités. Vous entrerez dans Rome, vous passez la mer, et vous mourrez la dixième année de votre règne. » Soit conviction, soit étonnement, le fier barbare ne s'offensa point de ces paroles, et depuis ce moment il se montra plus humain.
Saint Benoît, mort en 543, laissa à ses disciple, dans l'exemple de sa vie, un admirable modèle des plus saintes vertus. Ce qu'il avait constamment pratiqué dans le cours de sa longue pénitence, il en fit la règle de leur conduite. La règle établie par saint Benoît est basée tout entière sur l'abnégation de soi-même, l'obéissance et le travail. Cette règle, plus douce, plus humaine qu'aucune de celles qui l'avaient précédée dans les autres parties du monde, fut approuvée par le pape saint Grégoire le Grand et adoptée dans tous les monastère d'Europe. Le travail manuel, prescrit par saint législateur, fut à la fois un principe de santé pour ses disciples, la cause de la plus grande tranquillité dans son ordre, qui était très étendu, et la source d'une véritable prospérité pour les États qui eurent le bon esprit de la recevoir et de le protéger. Ces religieux, qui passaient une partie de la journée à défricher les landes, à dessécher les marais, à fertiliser les terres, rentraient modestement dans leurs cellules pour se livrer à d'autres travaux non moins utiles : ils étudiaient les livres saints, ils enseignaient le dogme et la morale, ils copiaient les anciens manuscrits, et nous conservaient ainsi les trésors des sciences et des lettres antiques, qui auraient péri au milieu des bouleversements et des ruines que l'invasion des peuples barbares amenait à sa suite.
BENOÎT d'Aniane (Saint), réformateur de la discipline monastique en France, honoré le 12 février. Benoît, fils d'un comte de Magulone, naquit en Languedoc. Il occupa d'abord pendant quelques années une charge considérable à la cour des rois Pépin et Charlemagne, mais bientôt il renonça aux dignités et aux richesse pour se consacrer entièrement à la vie religieuse. Il entra dans l'ordre de saint Benoît et fonda, en 780, sur les bords du ruisseau d'Ariane, dans le Languedoc, un monastère où il établit une discipline sévère en combinant ensemble les règles de saint Benoît, de saint Pacôme et de saint Basile. Il porta la même réforme dans tous les monastères de Provence, de Languedoc et de Gascogne, qui regardaient comme leur maître et leur père Louis le Débonnaire, frappé du renouvellement des cloîtres, chargea Benoît de l'inspection de toutes les abbayes de son empire, et, désirant avoir ce saint homme auprès de lui, il fonda le monastère d'Inde, dans les environs d'Aix-la-Chapelle. Ce fut là que saint Benoît passa les dernières années de sa vie.
BENOÎT BISCOP (Saint), abbé en Angleterre au septième siècle, honoré le 12 janvier. Benoît Biscop appartenait à une noble famille anglo-saxonne. Désireux de se consacrer à la vie religieuse, il se rendit à Rome pour se perfectionner dans la science du salut, et prit l'habit de moine au célèbre monastère de Lerins. De retour dans sa patrie, il fonda les deux abbayes de Weremouth et de Jarrow, dans le diocèse de Durham, et les gouverna avec une grande sagesse et une piété exemplaire jusqu'en l'année 690, époque de sa mort.
BENOÎT (Saint), de Saint-Philadelphe, dans le diocèse de Messine, en Sicile, moine de l'ordre des Frères-Mineurs, au seizième siècle, honoré le 4 avril.
BENOÎT XI (Saint), pape en 1003, successeur de Boniface VIII, honoré le 7 juillet.
BENOÎT (Saint), confesseur dans le Poitou, où il est particulièrement honoré le 23 octobre.
BENOÎT (le bienheureux), abbé de Cluse, dans le diocèse de Turin, au onzième siècle, honoré le 31 mai.
Quatorze papes ont porté le nom de Benoît.
BENOÎTE (Sainte), Benedicta, vierge et martyre, près de Lyon, au troisième siècle, honorée le 8 octobre. L'Église honore aussi, le 4 janvier, sainte Benoite, martyre à Rome, sous le règne de Julien l'Apostolat.
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