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MARIEN (Saint), Marianus, confesseur en Berri au sixième siècle, honoré le 19 août.

MARIETTE. Prénom formé de Marie.

MARIN (Saint), Marinus, ermite en Italie au quatrième siècle, honoré le 4 septembre.
Saint Marin, originaire de Dalmatie, après avoir été d'abord employé comme ouvrier aux travaux du port de Rimini, fut ensuite ordonné diacre, et se retira sur le mont Titano, près de Rimini, pour consacrer entièrement sa vie aux pratiques de la pénitence et aux œuvres de piété. La cellule qu'il avait habitée attira après sa mort un grand nombre de solitaires qui formèrent des établissements dans ce lieu, et ce fut là l'origine de la ville de Saint-Marin.
L'Église honore aussi le 5 juillet, saint Marin martyr à Tomes, dans la Mésie inférieure ; le 24 novembre, saint Main solitaire dans le Poitou.

MARINA (Sainte). Voir Marguerite.
MARINA (Sainte), pénitente du huitième siècle, honorée à Venise. Elle vécut quinze ans dans un couvent de moines, déguisée en homme. Elle est honorée le 17 juillet.

MARINE (Sainte), Marina, vierge et martyre à Alexandrie au huitième siècle, honorée le 18 juin.

MARION, prénom dérivé de MARIE signifiant celle qui élève en langue hébraïque, honorée le 15 août.

MARIUS (Saint), Marius, martyr à Rome au troisième siècle, honoré le 19 janvier.

MAROLE (Saint), Marolus, évêque de Milan, honoré le 23 avril.

MARON (Saint), Maro, abbé en Palestine, honoré le 9 février.

MARS (Saint), Martius, abbé en Auvergne, honoré le 13 avril.

MARSILLE ou MARCILLE. C'est une forme de Marcelle.

MARTANE (Sainte), Martana, martyre à Rome, honorée le 2 décembre.

MARTHE (Sainte), Martha (qui provoque, en hébreu), sœur de Marie de Béthanie et de Lazare, honorée le 29 juillet. Voir Marie de Béthanie.
Suivant une ancienne tradition sainte Marthe, après la mort du Sauveur, serait venue en Provence, et aurait enseigné la pratique de la vie chrétienne à Avignon et à Tarascon, bien plus par la sainteté de ses œuvres que par la parole. La légende rapporte que sainte Marthe dompta la tarasque, monstre terrible, dragon ou crocodile, qui désolait les bords du Rhône.

MARTIAL (Saint), martyr à Cordoue, en Espagne, au quatrième siècle, honoré le 13 octobre.

MARTIN (Saint), Martinus, évêque de Tours au quatrième siècle, patron des tonneliers, honoré le 11 novembre.
Martin, né à Sabarie, en Panninie, vers l'an 316, fut élevé à Pavie, où sa famille s'était retiré. Quoique ses parents fussent païens, il embrassa de bonne heure la foi chrétienne, et à l'âge de dix ans il fut admis au nombre des catéchumènes : on désignait sous le nom ceux qu'on instruisait pour les disposer à recevoir le baptême. Fils d'un tribun militaire, Martin fut obligé, à peine âgé de quinze ans, de prendre le parti des armes ; mais cette profession devint pour lui l'apprentissage des vertus les plus héroïques. Il avait surtout un tendre amour pour les pauvres et leurs distribuait tout ce qu'il pouvait épargner sur sa solde. Un jour, pendant un hiver rigoureux, il aperçut à la porte de la ville d'Amiens un mendiant à peine couvert de haillons et transi de froid. Martin n'avait plus d'argent ; aussitôt il coupe la moitié de son manteau et la donne à ce pauvre pour le couvrir. La nuit suivante il vit en songe Jésus-Christ revêtu de cette moitié de manteau, et il entendit le Seigneur dire aux anges qui l'entouraient : « Martin, encore catéchumène, m'a revêtu de ce manteau. » Cette vision le détermina à demander le baptême, et, peu après, ayant quitté le service, il se retira auprès de saint Hilaire, évêque de Poitiers, fut ordonné prêtre par ce saint évêque, et, voulant vivre dans la solitude, il fonda un monastère à Liguge, à deux lieues de Poitiers. Ce fut là que Dieu le favorisa du don des miracles.
La renommée de Martin s'étendit bientôt dans la Gaule, et il fut jugé digne de l'épiscopat. Le peuple de Tours le demanda pour pasteur, en 370. Saint Martin honora cette haute dignité par ses vertus apostoliques. Humble, charitable, plein de zèle, il parcourut plusieurs fois la Touraine, et par tout ses discours, confirmés par des miracles éclatants, convertissaient les idolâtres, qui étaient encore très nombreux dans les campagnes. Le saint évêque n'interrompait ses missions que pour d'autres œuvre de charité, et il entreprit plusieurs fois de longs voyages pour intercéder auprès des princes en faveur des malheureux.
Au milieu de tous ces travaux, saint Martin, fuyant la gloire qui le cherchait, aimait à cacher sa vie dans la solitude ; il occupait une petite cabane adossée à son église, et c'est de cette humble demeure qu'il veillait à la discipline et qu'il donnait à son clergé les leçons et les exemples des plus saintes vertus. Voulant laisser après lui des disciples qu'il aurait formés, il jeta sur les bords de la Loire les fondements de la célèbre abbaye de Marmoutiers. Les religieux qu'il y établit habitaient des cellules creusées dans le roc, et s'appliquaient à la méditation, à la prière et à la transcription des livres. Saint Martin consacrait à ses chers disciples tous les moments que lui laissait l'administration de son diocèse : il leur faisait de fréquentes instructions, et, à l'exemple de Jésus-christ, son divin maître, il puisait souvent ses enseignements dans les objets de la création qui s'offraient à sa vue. Étant un jour avec ses disciples dans la campagne, et rencontrant sur son chemin une brebis nouvellement fondue : « Voyez, leur dit-il, celle-ci observe très bien le précepte de l'Évangile ; elle avait deux robes, elle en a donné une à qui n'en avait pas. Nous devons suivre son exemple. »
Cependant saint Martin était parvenu à une honorable vieillesse, et le moment approchait où Dieu devait l'appeler à lui. Ayant appris qu'un dissentiment s'était élevé entre les clercs de l'église de Candes, il partit malgré son grand âge et les rigueurs de la saison. Sa présence eut bientôt rétabli la paix, et il revenait à Tours, lorsqu'il fut saisi d'une fièvre violente et forcé de s'arrêter. Les disciples qui l'accompagnaient, rassemblés autour de lui, pleuraient en recevant ses adieux. « O notre bon père, disaient-ils, ne nous abandonnez pas ; à qui laisserez-vous le soin de vos enfants ? » Saint Martin, touché de leur douleur, versa aussi des larmes, et fit cette prière : « Seigneur, si je suis encore nécessaire à votre peuple, je ne refuse pas le travail ; que votre volonté soit faite. » Malgré le mal qui le consumait, il resta couché sur cilice couvert de cendres, et là, priant toute la nuit, les mains et les yeux élevés vers le ciel, il rendit son âme à Dieu le 11 novembre, l'an 397. Son corps fut transporté à Tours, dans la basilique qui lui fut depuis dédiée et où un tombeau lui fut érigé, tombeaux glorieux et vénéré, s'il en fut jamais, qui fut longtemps l'asile des malheureux, et devant lequel se prosternent plus d'une fois les puissants princes de la terre. La vie de saint martin a été écrite par Sulpice Sévère, son contemporain et témoin oculaire des miracles opérés par le saint évêque.
MARTIN (Saint), pape au septième siècle, martyr, honoré le 12 novembre. Défenseur de la doctrine de l'Église des monothéistes. Persécuté par l'empereur Constant II, qui favorisait les hérésiarques, il fut violemment arraché de sa demeure, conduit hors de Rome, traîné à Constantinople et jeté dans une affreuse prison. Après avoir été abreuvé des plus indignes outrages, il fut exilé à Cherson, en Tauride, où il mourut des mauvais traitements qu'il avait subis.

MARTINE (Sainte), Martina, vierge et martyre à Rome au troisième siècle, honorée le 30 janvier.

MARTINIEN (Saint), Martinianus, martyr à Rome au premier siècle, honoré le 2 juillet.

MARTORY (Saint), Martyrius, martyr dans le diocèse de Trente, honoré le 29 mai.

MARTYR (Saint), Martyrius, solitaire dans l'Abruzze citérieure, honoré le 23 janvier.

MARTYRE (Saint), Martyrius, sous diacre et martyr à Constantinople, honoré le 25 octobre.
Martyrs de Crète (les dix). La persécution suscitée par l'empereur Dèce contre les chrétiens, au deuxième siècle, s'exerça avec une violence extrême dans l'île de Crète. Parmi ceux qui moururent pour la foi dans cette contrée, Agatope, Basilide, Cléomène, Eunicien, Eupor, Évareste, Gélase, Saturnon, Théodule et Zotime, vulgairement désignés sous le nom des dix martyrs de Crète, sont honorés le 23 décembre.

MARY ou MAY (Saint), Marius, abbé dans le diocèse de Sisteron, au sixième siècle, honoré le 27 janvier.

MATERNE (Saint), Maternus, évêque de Cologne et de Trèves, au quatrième siècle, honoré le 14 septembre. L'Église honore aussi, le 18 juillet, saint Materne évêque de Milan.

MATERNE (Sainte), Materna (maternelle, en latin), martyre à Lyon, honorée le 2 juillet.

MATHIE (Sainte), Masthidia, vierge, patronne de Troyes, honorée le 7 mai.

MATHILDE (Sainte), Mathildis, reine de Germanie, au dixième siècle, honorée le 14 mars.
Mathilde, fille d'un des principaux seigneurs saxons, fut élevée chrétiennement sous les yeux de son aïeule, abbesse du monastère d'Erfurd, en Westphalie. Mariée fort jeune au roi de Germanie, Henri Ier, surnommé l'Oiseleur, elle se montra sur le trône ce qu'elle avait été jusqu'alors, humble, douce, charitable envers les pauvres. Elle fonda plusieurs monastères, entre autres celui de Quedlinbourg, où elle se retirait souvent pour méditer et prier dans la solitude, et où elle mourut dans de grands sentiments de piété.
MATHILDE (Sainte), reine d'Angleterre, au treizième siècle, honorée le 30 avril.
Mathilde, fille de Malcolm, roi d'Écosse et de Marguerite que l'Église honore d'un culte particulier, épousa en 1200, Henri Ier, roi d'Angleterre. Elle imita les vertus de sa sainte mère, et son éminente piété lui attira le respect et l'amour du peuple qui lui donna le glorieux surnom de Bonne Reine.
Parmi les femmes remarquables qui ont porté le nom de Mathilde, il faut surtout citer la comtesse Mathilde souveraine de la Toscane, qui, dans la fameuse querelle des investitures, soutint le pape Grégoire VII contre l'empereur d'Allemagne Henri IV.

MATHURIN (Saint), Mathurinus, confesseur dans le Gâtinais, au cinquième siècle, honoré le 1er novembre.

MATHURINE. Fête le même jour que Mathurin (Saint).

MATRONE (Sainte), Matrona (mère de famille, en latin), servante et martyre, honorée le 15 mars.

MATTHIAS (Saint), Matthias (don du Seigneur, en hébreu), disciple de Jésus-Christ, apôtre et martyr au premier siècle, honoré le 24 février.
Matthias était au nombre des soixante-douze disciples choisis par Jésus-Christ lui-même, et il resta constamment attaché au Sauveur pendant sa divine mission sur la terre. Après l'ascension du Seigneur, les disciples étant réunis dans le Cénacle pour attendre la venue du Saint-Esprit, saint Pierre leur dit qu'il fallait élire un apôtre à la place du Judas, afin que les paroles des Écritures fussent accomplies. Matthias et Joseph appelé Barsabas, que sa piété avait fait aussi surnommer le Juste, furent jugés dignes de cette dignité. Les disciples se mettant en prières, dirent : « Seigneur, vous qui connaissez les cœurs de tous les hommes, montrez-nous lequel des deux vous avez choisi. » alors ils procédèrent à l'élection par la voie du sort, et le sort désigna Matthias. On ne sait rien de la vie de cet apôtre, si ce n'est qu'elle fut consacrée aux travaux de l'apostolat. Suivant une ancienne tradition, il aurait prêché la foi en Cappadoce et subi le martyre en Colchide.

MATTHIEU (Saint), Matthaeus (qui est donné, en hébreu), apôtre et évangéliste, martyr en Perse, au premier siècle, honoré le 21 septembre.
Matthieu, nommé aussi Lévi, était Galiléen de naissance, et publicain de profession, c'est-à-dire receveur de tribut pour les Romains. Il exerçait sa profession sur les bords du lac de Génésareth, lorsque Jésus-Christ passant par là et ayant vu le publicain assis à son bureau, l'appela et lui ordonna de le suivre. Aussitôt Matthieu se leva et quitta toute chose pour s'attacher au divin Maître. Il fut un des douze apôtres choisis par le Seigneur. L'Écriture ne nous apprend pas autre chose sur saint Matthieu. Après avoir prêché dans la Judée et converti un grand nombre de juifs, il alla en Éthiopie et dans la Perse, où l'on croit qu'il souffrit le martyre.
Saint Matthieu est, dans l'ordre chronologique, le premier de quatre évangélistes. Il écrivit son Évangile (Bonne Nouvelle) à Jérusalem, six ans après l'ascension de Jésus-Christ ; il l'écrivit pour les juifs convertis, et dans leur langue qui était alors un mélange de chaldéen, de syriaque et d'hébreu. On ne sait à qui est due la version grecque, faite sous les yeux des apôtres et approuvée par eux, suivant saint Jérôme et saint Augustin. Quant à la version latine, c'est l'ancienne vulgate, corrigée par saint Jérôme. Parmi les quatre animaux mystérieux représentés dans Ézéchiel et dans l'Apocalypse et qui sont regardés comme une figure des évangélistes, l'animal ayant la figure de l'homme est l'emblème de saint Matthieu, qui commence son Évangile par la généalogie temporelle de Jésus-Christ et qui insiste particulièrement sur le côté humain de sa vie.
Personnages remarquables qui ont porté le nom de Matthieu : Montmorency, surnommé le Grand connétable, qui reçut la dignité de connétable de France en 1218 ; Molé, garde des sceaux de France (1584-1656).

MATUR (Saint), Maturus (mûr, sage, prudent, en latin), martyr à Lyon, honoré le 2 juin.

MATURINE (Sainte), Maturina (matinale, en latin), martyre en Afrique, honorée le 27 mars.

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