[PAA->PAT] [PAUL]
[PAULA->PG] [PH] [PI->PK]
[PL->PQ] [PRA->PRI] [PRJ->PZ]

[PAULA->PG]

PAULA. C'est le même nom que Paule.

PAULE (Sainte), Paula, veuve, au quatrième siècle, honorée le 26 janvier.
Paule, née à Rome, l'an 347, comptait parmi ses aïeux les Scipions, les Gracques et Paul Émile, les plus glorieux noms de l'aristocratie romaine : elle épousa Toxorius, qui était d'une naissance non moins illustre. Comblée de tous les dons de la fortune, Paule ne s'en laissa point éblouir ; femme chrétienne, et chrétienne avec la foi vive des premiers siècles, elle donna l'exemple de toutes les vertus domestiques. Devenue veuve à l'âge de trente-deux ans, elle tourna dans sa douleur toutes ses pensées vers Dieu, et vécut désormais dans une profonde retraite, partageant son temps entre la prière, la lecture des livres saints, les bonnes œuvres et les soins qu'exigeait encore l'éducation de ses enfants. Le séjour que saint Jérôme fit à Rome, durant près de trois ans, donna lieu à Paule de le connaître, et elle reçut de lui de salutaires enseignements pour s'avancer dans la piété. Lorsque ce saint docteur eut quitté Rome pour retourner en Palestine, Paule, soupirant après une retraite plus profonde que celle qu'elle pouvait trouver au milieu du tumulte de Rome, résolut d'aller visiter la terre sanctifiée par les pas du Sauveur et d'y fixer sa demeure. Des quatre filles qu'elle avait eues de son mariage, trois étaient mariées : ce ne fut pas sans un combat cruel pour son cœur de mère qu'elle se résigna à une douloureuse séparation ; elle partit, accompagnée de sa fille Eustoquie, que l'Église honore aussi comme une sainte. Arrivée à Jérusalem, Paule refusa le palais que le gouverneur de la province avait mis à sa disposition ; elle ne voulut habiter qu'une humble cellule, et commença alors ses pieux pèlerinages à tous les lieux illustrés par les divins mystères. Elle visita aussi l'Égypte, dont les déserts étaient alors peuplés d'une multitude de saints solitaires, martyrs de la pénitence. Revenue dans la Palestine, Paule fit bâtir à Bethléem un monastère où des femmes chrétiennes vinrent bientôt en grand nombre se mettre sous sa direction. Ce fut là qu'elle passa les vingt dernières années de sa vie, dans le continuel exercice de l'humilité, de la pénitence et de la charité. Sainte Eustoquie gouverna, après sa mère, le monastère de Bethléem.
Sainte Paule eut la douleur de survivre aux trois filles qu'elle avait laissées à Rome, et l'on ne peut lire sans admiration la lettre touchante que saint Jérôme lui écrivit lorsqu'elle pleurait la mort de sa fille aînée Blésilla. « Ah ! dit le saint docteur, qui mettra dans mes yeux assez de larmes pour pleurer, non pas, comme Jérémie, les guerriers d'Israël tombés sur le champ de bataille, mais la sainteté, la douceur, l'innocence, toutes les vertus qui nous sont enlevées à la fois et dans une seule vie ? - Que fais-je donc ? Je veux sécher les larmes d'une mère, et j'y mêle les miennes. On ne console pas bien lorsqu'on est vaincu par sa propre douleur, qu'on a le cœur brisé et que la parole en deuil traîne des larmes. O Paule ! J'en atteste Jésus-Christ, dont Blésilla voit aujourd'hui la gloire ; j'en atteste les saints anges, dont elle est la compagne, j'endure les mêmes tourments que vous souffrez. » Puis le saint docteur ajoute, pour exhorter à la résignation cette mère désolée : « Tant que je vivrai, le nom de Blésilla sera sur mes lèvres ; je lui dédierai mes travaux, elle aura sa part dans mes veilles. Cette courte existence lui aura valu une renommée impérissable ; elle vit dans le ciel avec Jésus-Christ, elle vivra également dans la mémoire des hommes. Blésilla sera placée entre Paule et Eustoquie ; elle vivra dans mes livres, m'entendant à jamais parler avec sa sœur, avec sa mère. »

PAULIEN (Saint), Paulianus, évêque, particulièrement honoré en Auvergne et au Velay, le 14 février.

PAULIN (Saint), Paulinus, évêque de Nole, confesseur, au cinquième siècle, honoré le 22 juin.
Né à Bordeaux, en 353, Paulin descendait d'une illustre famille sénatoriale : son père était préfet du prétoire dans les Gaules. Il eut pour maître l'illustre Ausone, et fit des progrès rapides dans l'étude des belles-lettres, surtout dans l'éloquence et la poésie. Il fut, bien jeune encore, revêtu de hautes dignités ; successivement consul, gouverneur de la Campanie, chargé ensuite de divers emplois en Espagne, dans les Gaules, en Italie, il montra dans l'exercice de ces charges des talents et des vertus et fit le plus noble usage de sa fortune. Mais la Providence l'appelait à d'autres destinées. La grâce divine le toucha, et résolu de renoncer au monde pour se consacrer à Dieu, il vendit tous ses biens dont il distribua le prix aux pauvres. Après avoir été ordonné prêtre, il se retira dans les environs de Nole, près du sanctuaire où reposaient les restes de saint Félix. Ce fut là qu'il établit son humble demeure, où bientôt vinrent se réunir à lui quelques disciples pour apprendre, par les exemples du pieux solitaire, à mener une vie sainte. Il y avait quinze ans que Paulin vivait dans cette retraite, lorsqu'il en fut tiré, malgré lui, pour occuper le siège épiscopal de Nole, en 409. Il eut la douleur, l'année suivante, de voir son diocèse ravagé, et la ville de Nole elle-même prise et pillée par les Goths. Prisonnier de ces barbares, le vénérable pasteur les toucha par sa douceur et sa piété, et il fut rendu à son troupeau auquel il consacra le reste de sa vie. Saint Paulin mourut en 431. Son corps déposé dans la basilique qu'il avait élevée en l'honneur de saint Félix, fut plus tard transféré à Rome dans l'église de Saint-Barthélemi. Saint-Paulin a laissé, entre autres écrits, des poésies pieuses.
L'Église honore aussi, le 31 août, saint Paulin évêque de Trèves et confesseur au quatrième siècle ; le 28 janvier, saint Paulin patriarche d'Aquilée, au huitième siècle ; le 12 juillet, saint Paulin évêque et martyr à Lucques.

PAULINE (Sainte), Paulina, vierge et martyre à Rome, honorée le 6 juin.

PAUSIDE (Saint), Pausides, martyr à Césarée en Palestine durant la persécution de Dioclétien, honoré le 24 mars.

PAVIN (Saint), Paduinus, abbé, particulièrement honoré dans le Maine, le 3 novembre.

PAXENT (Saint), Paxentius, martyr en Gaule, au premier siècle, particulièrement honoré à Paris, le 23 septembre.

PÉCHINNE (Sainte), Perseveranda, particulièrement honorée à Niort et à Saint-Quentin, le 24 juin.

PÉLAGE (Saint), Pelagius, martyr à Cordoue, en Espagne, au dixième siècle, honoré le 26 juin.

PÉLAGIE (Sainte), Pelagia, vierge et martyre à Antioche, au quatrième siècle, honorée le 9 juin. L'Église honore aussi, le 8 octobre, sainte Pélagie pénitente à Jérusalem, au cinquième siècle.

PELÉE (Saint), Peleus, évêque et martyr en Phénicie, honoré le 20 février.

PELGRIN. Voir Pérégrin.

PÉPIN (Bienheureux) de Landen, Pepinus, maire du palais d'Austrasie, au septième siècle, honoré le 21 février.

PERCEVAL, prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte.

PÉRÉGRIN ou PELGRIN (Saint), Peregrinus (étranger, en latin), premier évêque d'Auxerre, martyr, honoré le 16 mai.
L'Église honore aussi, le 17 juin, saint Pérégrin martyr à Apollonie ; le 6 avril, saint Pérégrin confesseur, au douzième siècle ; le 27 mars, le bienheureux Pérégrin religieux de l'ordre de saint François, au treizième siècle.

PERGENTIN (Saint), Pergentinus, martyr en Toscane, honoré le 3 juin.

PERNELLE. Voir Pétronille.

PERPET. Voir Perpétue.

PERPÉTUE ou PERPET (Saint), Perpetuus, évêque de Tours, au cinquième siècle, honoré le 8 avril, ou, selon d'autres, le 30 décembre.

PERPÉTUE (Sainte), Perpetua, vierge, martyre à Carthage, avec sainte Félicité, au troisième siècle, honorée le 7 mars.

PERREUSE (Saint), Petrocus, particulièrement honoré dans le Nivernais, le 4 juin.

PÉRRINE. Voir Pétronille.

PERSÉVÉRANDE (Sainte), Perseveranda, vierge, honorée le 26 juin.

PÉTRONE (Saint), Petronius, évêque de Vérone, honoré le 6 septembre. L'Église honore aussi, le 4 octobre, saint Pétrone, évêque de Bologne.

PÉTRONILLE (Sainte), Petronilla, vierge, martyre à Rome, au premier siècle, honorée le 31 mai.
Sainte Pétronille, désigné aussi quelquefois sous le nom de sainte Perrine et de sainte Pernelle, appartenait à une illustre famille romaine. Recherchée en mariage par un noble romain, elle avait demandé trois jours pour se recueillir, consulter Dieu et prendre une décision. Elle passa ces trois jours en prières, jeûnant rigoureusement, et participant aux divins mystères. Sur la fin du troisième jour, comme on attendait la réponse qu'elle devait prononcer, elle fut ravie en extase jusqu'à en mourir : elle s'était éteinte doucement dans la joie d'une conscience pure et tranquille, dans l'attitude de l'adoration ; son âme avait été emportée au ciel par une grâce toute surnaturelle. On l'enterra sur le chemin d'Ardée, et, à l'endroit où elle reposait, on bâtit plus tard une église si vénérée des fidèles que le pape Grégoire III y établit une station. Les restes de sainte Pétronille furent ensuite transportés, par les soins du pape Paul Ier, dans l'église de Saint-Pierre au Vatican. Cette sainte eut aussi de nombreuses chapelles en France dès les premiers temps de la monarchie. Philippe le Bel créa, sous l'invocation de sainte Perrine, un couvent de chanoinesses près de Compiègne, et il existait encore au dix-neuvième siècle à Paris une maison de refuge pour les vieillards portant le nom de Sainte-Perrine.

[PAA->PAT] [PAUL] [PAULA->PG] [PH] [PI->PK] [PL->PQ] [PRA->PRI] [PRJ->PZ]

HAUT DE PAGE ]