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GRACE. Prénom substitué à celui d'Encratide, dans quelques localités. Voir Encratide.

GRACIEUSE (prénom ne pouvant être donné au baptême que s'il est accompagné d'un nom de saint ou de sainte) ou Graziella.

GRACILIEN (Saint), Gracilianus, martyr en Toscane, honoré le 12 août.

GRAMAS (Saint), Chromatius, évêque de Metz, honoré le 23 avril.

GRAT (Saint), Gratus (agréable, reconnaissant, en latin), évêque de Châlons-sur-Saône, honoré le 8 octobre.

GRATE (Sainte), Grata, martyre à Lyon, honorée le 2 juin.

GRATIEN (Saint), Gratianus, martyr près de Chartres, honoré le 23 octobre.

GRATINIEN (Saint), Gratinianus, martyr à Pérouse, honoré le 1er juin.

GRÉGOIRE Ier (Saint), Gregorius (vigilant, qui veille, en grec), pape, docteur de l'Église au sixième et au septième siècle, honoré le 3 septembre et le 12 mars.
Saint Grégoire Ier, dit le Grand, né à Rome d'une famille illustre, renonça de bonne heure à tous les honneurs du monde pour n'aspirer qu'aux grandeurs du ciel. Il consacra tous ses biens à fonder six monastères en Sicile et un septième à Rome, auquel il donna le nom de saint André. Ce fut là qu'il se retira et qu'il reçut le diaconat. Ses grands talents et ses éminentes vertus le firent choisir pour souverain pontife en 590, après la mort du pape Pélage II. Saint Grégoire, rempli du zèle les plus ardent pour les devoirs que lui imposait le gouvernent de l'Église, ne signala son pontificat que par des bienfaits. Mais son plus beau titre de gloire est sans contredit la conversion de l'Angleterre. La foi avait été prêchée dans cette contrée dès le deuxième siècle, mais elle y était éteinte depuis que les Saxons idolâtres avaient conquis le pays et en avaient chassé les anciens habitants.
Un jour que saint Grégoire traversait à Rome le marché aux esclaves, il aperçut au nombre des captifs quelques jeunes hommes remarquables par la beauté de leur visage, la blancheur de leur teint et leur air de candeur. Il s'informa du pays qui les avait vus naître, et quand on les nomma des Angles, il crut voir quelques rapports entre ce mot et celui d'angel ou ange. Saint Grégoire chargea des agents de racheter, en divers lieux, dans les marchés d'esclaves, des jeunes gens de races saxonne ; il les plaça dans des couvents, les fit instruire avec soin des vérités de la religion catholique, et les renvoya libres dans leur pays, afin qu'ils y propageassent la foi qu'ils avaient embrassée. Ces moyens ne réussissant pas au gré de ses désirs, le pape fit partir quarante missionnaires, auxquels il donna pour chef Augustin, prieur du monastère de Saint-André. Les résultats de cette grande mission ne se firent pas longtemps attendre ; tous les États de la Grande-Bretagne embrassèrent successivement la religion chrétienne.
C'est à saint Grégoire le grand qu'est dû l'établissement du chant grégorien. Il est aussi regardé comme un des docteurs de l'Église par les nombreux et remarquables écrits qu'il a laissés.

GRÉGOIRE de Nazianze (Saint), père de l'Église grecque, archevêque de Constantinople au quatrième siècle, honoré le 9 mai.
Grégoire de Nazianze, surnommé le Théologien, naquit près de Nazianze, en Cappaoce, l'an 328. Il étudia à Césarée de Palestine et à Alexandrie d'Égypte, puis à Athènes, où il se lia d'une étroite amitié avec saint Basile. « Nous avions tous les deux le même but, dit saint Grégoire dans l'admirable récit qu'il fait lui-même de ce qui avait donné lieu à cette sainte amitié ; nous cherchions le même trésor, c'est-à-dire la vertu ; nous songions à rendre notre union éternelle, en nous préparant à la bienheureuse immortalité ; nous nous servions à nous-mêmes de maîtres et de surveillants, en nous exhortant mutuellement à la piété ; nous n'avions aucun commerce avec ceux de nos compagnons qui étaient peu réglés, et nous ne fréquentions que ceux qui, par leur sagesse, pouvaient nous soutenir dans la pratique du bien. Nous ne connaissons à Athènes que deux chemins, celui de l'église et celui des écoles ; quant à ceux qui conduisaient aux fêtes mondaines, aux spectacles, aux assemblées, nous les ignorions absolument. »
Saint Grégoire de Naziance passa la plus grande partie de sa vie dans la retraite. Ses vertus et sa science le firent choisir pour gouverner l'Église de Constantinople et s'opposer aux progrès de l'arianisme qui dominait dans cette ville. L'illustre prélat attaque l'hérésie dans des discours d'une admirable éloquence ; en même temps qu'il défendait la vérité d'une manière victorieuse, il édifiait le peuple par l'exemple de ses vertus évangéliques. Mais bientôt en butte à la jalousie, calomnié par des ennemis puissants, abandonné même de l'empereur Théodose, qui l'avait d'abord protégé, il se démit de ses fonctions et se retira dans la solitude, où il consacra les dernières années de sa vie à écrire, pour la défense de la religion, les nombreux ouvrages qui attestent encore aujourd'hui la beauté de son génie.

GRÉGOIRE (Saint), évêque de Nysse et docteur de l'Église au quatrième siècle, honoré le 9 mars.
Saint Grégoire de Nysse était frère de saint Basile. Après avoir vécu quelque temps dans la solitude auprès de sainte Macrine, sa sœur, il fut élu évêque de Nysse, dans la Cappadoce. Persécuté par l'empereur Valens, qui favorisait les ariens, il fut obligé de fuir, et se réunit aux évêques catholiques exilés pour la même cause. Rendu à son Église après la mort de Valens, il assista au grand concile d'Antioche et au deuxième concile général de Constantinople. Il a laissé de nombreux écrits qui l'ont placé au rang des plus illustres docteurs de l'Église.

GRÉGOIRE (Saint), évêque de Néocésarée, dans le royaume de Pont, au troisième siècle, honoré le 17 novembre.
Grégoire, qui s'appelait d'abord Théodore, a été surnommé Thaumaturge (faiseur de miracles) à cause des nombreux miracles qui lui sont attribués. Son père, qu'il perdit fort jeune, était païen. Grégoire, instruit des vérités de la foi par le célèbre origène, montra bientôt une si grande vertu et de si rares talents, qu'il fut nommé évêque de Néocésarée. Presque tous les habitants de cette ville étaient encore idolâtres. Le zèle du saint évêque, ses prédications appuyées par des miracles éclatants, opérèrent des conversions si multipliées, qu'il fallut bâtir de nouvelles églises pour y recevoir le nombre toujours croissant des fidèles. En quelques années, tout le pays qui formait le diocèse de Néocésarée avait été converti à la vraie foi. Les miracles attribués à saint Grégoire, et qui l'ont fait regarder comme un autre Moïse, sont rapportés par saint Basil et par son frère saint Grégoire de Nysse.

GRÉGOIRE (Saint), évêque de Langres au cinquième siècle, honoré le 4 janvier.
Il gouverna son Église avec une grande sagesse pendant trente-trois ans, sanctifiant les travaux de son épiscopat par une humilité profonde, par la prière continuelle et par les austérités de la mortification.

GRÉGOIRE (Saint), évêque de Tours au sixième siècle, honoré le 17 novembre.
Grégoire, issu d'une illustre famille d'Auvergne qui comptait des martyrs et des évêques, reçut au baptême les noms de son grand-père et de son père, et fut appelé George-Florent ; ensuite, lorsqu'il fut élevé à l'épiscopat, il prit le nom de Grégoire, en mémoire du saint évêque de Langres, son bisaïeul. Fort jeune encore, il perdit son père, et fut élevé auprès de saint Gal, évêque de Clermont. Instruit avec le plus grand soin dans les sciences divines et humaines, Grégoire était déjà célèbre par sa sagesse et sa piété, lorsqu'il fut élu évêque de Tours. Il travailla avec un zèle infatigable à réformer les abus qui s'étaient glissés dans son Église et à ranimer la foi dans les âmes confiées à ses soins ; en même temps il fondait des monastères et relevait les églises ruinées par la guerre. Mais ce qu'on doit surtout admirer dans la vie de ce grand évêque, c'est qu'elle offre le plus bel exemple de cette sainte et salutaire influence exercée par l 'épiscopat dans ces temps barbares. Saint Grégoire défendit avec dignité et un noble courage, contre les emportements du roi Chilpéric et de la reine Frédégonde, d'abord le duc Gontran et le jeune Mérovée, qui étaient venus chercher un asile auprès du tombeau de saint Martin, ensuite l'évêque de Rouen, Prétextat, injustement accusé. Saint Grégoire de Tours, dont la santé avait été profondément altérée par les travaux et les austérités, mourut, en 595, à l'âge de cinquante-et-un ans. Si l'Église le révère comme un saint, la France le compte au nombre de ses plus illustres historiens. Son Histoire des Francs est un des monuments les plus précieux pour les premiers temps de nos annales ; c'est un guide sûr dans la connaissance de l'état des peuples et de l'église de France jusqu'au temps où il vivait.

GRÉGOIRE (Saint), premier patriarche et apôtre de l'Arménie au quatrième siècle, surnommé l'Illuminateur, parce qu'il convertit l'Arménie à la foi chrétienne ; honoré le 30 septembre.

GRÉGOIRE (Saint), prêtre et martyr à Spolette au quatrième siècle, honoré le 24 décembre.
Seize papes ont porté le nom de Grégoire. Outre saint Grégoire le Grand, dont il a été déjà parlé, l'Église a mis au rang des saints : Grégoire II (715-731), qui convoqua un concile pour s'opposer aux fureurs des iconoclastes, et qui envoya saint Boniface prêcher la foi en Allemagne ; il est honoré le 13 février ; Grégoire VII (1073-1085), célèbre par ses grandes qualités et par la lutte connue sous le nom de querelle des investitures, qu'il eut à soutenir contre l'empereur d'Allemagne, Henri IV ; il est honoré le 25 mai ; Grégoire X (1271-1276), qui convoqua le concile de Lyon, où les Grecs abjurèrent publiquement le schisme au nom de l'empereur Michel Paléologue ; il est honoré le 16 février.

GRÉGORIE (Sainte), Gregoria (vigilante, qui veille, en grec), vierge à Rome au sixième siècle, honorée le 23 janvier.

GRIMBAUT (Saint), Grimbaldus, moine de Saint-Bertin, honoré le 8 juillet.

GRIMOALD (Saint), Grimoaldus, prêtre et confesseur à Ponte-Corvo, honoré le 29 septembre.

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