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VIANNEY JEAN-MARIE-BAPTISTE (Saint), dit le curé d'Ars.
Né à Dardilly (près de Lyon), en 1787, il fut vicaire d'Ecully, puis curé à Ars, près de Belley, en 1818. Il fit des miracles et attira les foules. Il mourut en 1859. Béatifié en 1904, il fut ensuite canonisé en 1925. Patron des curés.

VIATRE (Sainte), Viator (voyageur, en latin), confesseur, honoré en Sologne, le 29 mai.

VIAU (Saint), Vitalis, honoré à Tournus, le 16 octobre.

VICTEUR (Saint), Victor, évêque du Mans, honoré le 1er septembre.

VICTOIRE (Sainte), Victoria, vierge et martyre à Rome au troisième siècle, honorée le 23 décembre. L'Église honore aussi, le 11 février, sainte Victoire, martyre à Carthage, avec saint Saturnin, au quatrième siècle.

VICTOR (Saint), Victor (vainqueur, triomphant, en latin), soldat, martyr à Marseille au troisième siècle, honoré le 21 juillet.
Victor appartenait à une famille de Marseille et servait dans les armées romaines comme officier ou comme soldat. La persécution suscitée par Dioclétien et Maximien, qui avait déjà fait tant de victimes dans les Gaules, s'étant étendue à Marseille, répandit la consternation parmi les fidèles de cette ville. Victor, chrétien intrépide, allait pendant la nuit de maison en maison visiter ses frères pour les consoler et les exhorter à rester constamment fidèles à leur religion. Arrêté et conduit devant les magistrats, il confessa généreusement Jésus-Christ, et ni les promesses ni les menaces ne purent ébranler sa foi : il renversa même un autel qu'on avait dressé devant lui en le pressant de sacrifier aux idoles. Après avoir enduré divers tourments avec un courage héroïque, il eut la tête tranchée. Les abbayes de Saint-Victor à Marseille et à Paris furent bâties sous son invocation.
VICTOR (Saint), pape, le premier de ce nom, au deuxième siècle, honoré le 28 juillet.
Ce pontife combattit les hérésiarques de son temps, et entre autres Théodore de Byzance, qui niait la divinité de Jésus-Christ. Ce fut lui aussi qui fixa la célébration de la fête de Pâques au dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune de mars. On croit que saint Victor souffrit le martyre sous le règne de Sévère, l'an 202.
L'Église honore aussi, le 30 septembre, saint Victor, soldat de la légion thébéenne, martyr au quatrième siècle ; le 22 janvier, saint Victor, martyr à Embrun ; le 26 février, saint Victor, confesseur à Arcis ; le 10 septembre, saint Victor, évêque et martyr en Afrique.
Plusieurs princes de la maison de Savoie ont porté le nom de Victor. Parmi eux on distingue Victor-Amédée, d'abord duc de Savoie, puis roi de Sardaigne, qui combattit contre Louis XIV.
Personnages remarquables qui ont encore porté le nom de Victor : Alfiéri, poète tragique italien (1749-1803) : - Moreau, célèbre général français (1763-1813) ; - Perrin, dit Victor, duc de Bellune, maréchal de France (1766-1841).

VICTORIC ou VICTORY (Saint), Victorius, martyr à Amiens au troisième siècle, honoré le 11 décembre.

VICTORIE. C'est le même prénom que Victoire.

VICTORIEN (Saint), Victorianus, proconsul d'Afrique, martyr à Carthage au cinquième siècle, honoré le 23 mars.

VICTORIENNE (Sainte), Victoriana, martyre à Milan, honorée le 6 mai. On fête aussi quelquefois le même jour que pour saint Victorien.

VICTORIN (Saint), Victorinus, évêque d'Amiterne, martyr à Rome au premier siècle, honoré le 5 septembre. L'Église honore aussi, le 15 mai, saint Victorin, martyr en Auvergne au troisième siècle ; le 25 février, saint Victorin, martyr à Corinthe au troisième siècle.

VICTORINE (Sainte), Victorina, martyre en Afrique, honorée le 26 novembre.

VICTORY (Saint). Voir Victoric.

VICTRICE (Saint), Victricius, évêque de Rouen au quatrième siècle, patron des marins, honoré le 7 août.
Victrice servit d'abord comme soldat dans les armées romaines. Ayant embrassé le christianisme et confessé hautement sa foi, il fut condamné à être décapité. Saint Paulin rapporte que le bourreau, en conduisant au lieu du supplice ce généreux martyr, l'accablait d'insultes et d'ouvrages, et qu'au moment de le frapper du coup mortel, il fut subitement privé de la vue. Vitrice, rendu à la liberté, alla prêcher l'Évangile dans la partie de la Gaule-Belgique habitée par des peuples qui étaient encore idolâtres. Ensuite il fut élu évêque de Rouen et gouverna pendant plus de vingt ans son diocèse, où il fonda des monastères et des églises qu'il enrichit des précieuses reliques de plusieurs saints martyrs.

VICTURNIEN (Saint), Victurnianus, solitaire, particulièrement honoré dans le Limousin, le 30 septembre.

VIDAL. Voir Vital.

VIERGUE (Sainte), Virgana, bergère, particulièrement honorée à Thouars, le 7 janvier.

VIGILE (Saint), Vigilius (qui veille, vigilant, en latin), évêque de Trente, martyr au cinquième siècle, honoré le 26 juin. L'Église honore, le 13 mars, saint Vigile, évêque d'Auxerre, martyr.

VIGOR (Saint), Vigor (force, énergie, en latin), évêque de Bayeux, honoré le 1er novembre.

VILHELMINE. Voir Wilhelmine.

VILMER (Saint), Vilmarus, abbé dans le Bourbonnais au huitième siècle, honoré le 20 juillet.

VINCENT (Saint), Vincentius (qui est vainqueur, en latin), diacre, martyr en Espagne au quatrième siècle, honoré le 22 janvier.
Vincent, né à Saragosse, en Espagne, fut ordonné diacre par Valère, évêque de cette ville. Lorsque Dioclétien et Maxien eurent publié leur cruels édits contre les chrétiens, Valère et Vincent furent arrêtés, et ayant été conduits à Valence, ils comparurent devant le procurateur Dacien, qui employa tour à tour les promesses et les menaces pour leur faire abjurer leur foi. Comme le saint évêque, qui avait naturellement beaucoup de difficulté à parler, ne répondait pas, son diacre lui dit : « Mon père, si vous l'ordonnez, je parlerai. - Mon fils, reprit Valère, je vous ai confié le soin d'annoncer la parole de Dieu ; maintenant expliquez la foi que nous défendons. » Alors le saint diacre, ayant pris la parole, confessa hautement qu'ils étaient tous deux chrétiens ; qu'ils adoraient un seul Dieu avec Jésus-Christ, son Fils unique, qui n'est qu'un Dieu avec le Père et le Saint-Esprit, et qu'ils étaient prêts à tous souffrir pour son saint nom. Valère fut condamné à l'exil. Quant à Vincent, on lui fit subir les tortures les plus affreuses. « Elles furent telles, dit saint Augustin, que la nature humaine, abandonnée à sa faiblesse, aurait succombé. » Au milieu de ces tourments, Vincent conserva un calme, une tranquillité inaltérable, qui étonnaient ses bourreaux et qui annonçaient quelque chose de divin. Ramené dans sa prison, tout meurtri et tout sanglant, le saint martyr ne fit pas entendre une seule plainte ; et peu après il rendit son âme à Dieu, en priant pour ses persécuteurs.
VINCENT de Lérins (Saint), religieux au monastère de Lérins au cinquième siècle, honoré le 24 mai.
Vincent, qui était d'origine gauloise, après avoir occupé des emplois importants, renonça au monde et se retira au monastère de Lérins, où il prit l'habit religieux et reçut la prêtrise. Dans cette retraite, il étudia avec un zèle infatigable les saintes Écritures, les pères de l'Église, et devint un profond théologien. Douloureusement affecté des hérésies qui, de son temps, s'élevaient de toutes parts, il écrivit un livre resté célèbre sous le titre d'Avertissement du pèlerin ou du voyageur, et dans lequel il prémunit les fidèles contre les nouveautés religieuses.
VINCENT Ferrier (Saint), de l'ordre de saint Dominique, au quinzième siècle, honoré le 5 avril.
Né à Valence, en Espagne, Vincent entra, jeune encore, dans l'ordre des dominicains, et fut chargé d'annoncer la parole de Dieu. Il s'acquit bientôt une telle renommée par sa sainteté, par ses prédications et les conversions qu'il opérait, qu'on venait de tous les points de l'Espagne pour l'entendre. Appelé par des princes étrangers, il prêcha avec d'étonnants succès, en Allemagne et en France, et mourut à Vannes, dans le cours de ses missions évangéliques. Il a été canonisé, en 1455.
VINCENT de Paul (Saint), prêtre au dix-septième siècle, honoré le 27 septembre.
Si l'Église a eu ses martyrs qui ont versé leur sang pour la foi, ses saints docteurs qui l'ont défendue contre les attaques de l'hérésie, elle a eu aussi ses apôtres de la charité qui l'ont honorée par leurs belles œuvres et leurs grandes missions. Saint Vincent de Paul fut le plus illustre de ces apôtres. Sa vie entière fut une vie de dévouement porté jusqu'à l'héroïsme. Toutes les douleurs de l'âme, toutes les souffrances du corps, toutes les misères de la vie ont trouvé une consolation ou une espérance dans les œuvres, dans les exemples et dans les paroles de ce saint homme.
Vincent de Paul naquit en 1576, de parents pauvres, à Ranquines, petit hameau de la paroisse de Pouy, dans le diocèse de Dax ou Acqs (aujourd'hui département des Landes). Il commença par garder les troupeaux, et dès son enfance, dans cette humble condition, il pratiquait déjà la charité, donnant aux malheureux une partie de sa nourriture et les économies qu'il avait pu faire. Il eut ensuite le bonheur de faire ses études et d'être élevé au sacerdoce. Peu de temps après, étant allé à Marseille pour y recueillir un petit héritage, il revenait par mer de cette ville à Narbonne, lorsqu'il fut fait prisonnier par des corsaires turcs et vendu comme esclave dans la ville de Tunis. Il parvint à convertir son maître, qui était un renégat, et fut assez heureux pour s'échapper avec lui de cette terre de captivité. Peu après son retour en France, Vincent de Paul accompagna à Rome le vice-légat d'Avignon, et pendant son séjour dans la capitale du monde chrétien, il connut le cardinal d'Ossat, ambassadeur de France, qui lui confia pour le roi Henri IV une mission importante. A Paris, on lui fit les offres les plus brillantes ; il n'accepta que la modeste cure de Clichy, qu'il quitta pour entrer, comme instituteur, dans la maison d'Emmanuel de Gondy, comte de Joigny, général des galères de France. Ce fut alors que le saint apôtre commença les missions qui l'ont rendu si célèbre. L'éclat qu'eurent ses prédications effraya son humilité, et il s'en alla desservir la cure de Châtillon-les-Dombes, dans la Bresse, où il institua une confrérie de charité qui devint le modèle de toutes celles qu'on établit en France.
Vincent de Paul fut encore arraché à ses humbles fonctions. Il rentra dans la maison de Gondy, recommença ses missions, et parcourut les villages de la Normandie, prêchant les pauvres, et opérant des prodigues de bienfaisance et de nombreuses conversions. Peu après il fut nommé aumônier général des galères. Il visitait les prisons où étaient renfermés les galériens avant leur départ pour Marseille ; il prodiguait à ces malheureux les soins de la plus tendre charité, s'employant tout entier à adoucir leurs peines et à corriger leurs vices. On raconte qu'étant allé à Marseille pour s'assurer de l'état des galériens, il prit la place de l'un d'eux, père de famille, qui était désespéré de laisser sa femme et ses enfants dans la misère.
En 1624, Vincent de Paul fonda la congrégation de la Mission, spécialement destinée à instruire les peuples de la campagne, et à préparer au saint ministère ceux à qui le salut de ces mêmes peuples devait être un jour confié. C'est dans la maison de saint Lazare que se formèrent les prêtres de la Mission, nommés aussi Lazaristes, zélés missionnaires qui s'en allaient dans toutes les contrées du monde pour soulager les souffrances du corps et de l'âme. Vincent de Paul établit encore dans cette maison des retraites spirituelles, des conférences ecclésiastiques auxquelles assistaient les plus savants docteurs et les plus illustres évêques de France. Principal moteur de toutes les bonnes œuvres que la charité enfanta à cette époque, Vincent de Paul institua les Filles de la Charité pour le service des pauvres malades ; il fit établir et doter les hôpitaux de Bicêtre, de la Salpêtrière, de la Pitié, ceux de Marseille pour les forçats, de Sainte-Reine pour les pèlerins, du Saint-Nom de Jésus pour les vieillards. Mais l'une de ses œuvres les plus admirables fut la fondation de l'hospice des Enfants-Trouvés. Avant ce saint prêtre, on voyait souvent de pauvres petits enfants abandonnés au coin des rues, sur les places publiques, exposés aux rigueurs du froid, aux souffrances de la faim, et la plupart périssaient faute d'abri et de secours. Ému de pitié à la vue d'une si grande infortune, Vincent de Paul obtint les secours de quelques personnes charitables, et put d'abord recueillir et soigner un petit nombre d'enfants délaissés. Puis, ayant convoqué les dames qui concouraient à ses bonnes œuvres, il leur exposa avec une si touchante éloquence le triste sort de ces innocentes victimes, que tous les coeurs furent émus et que l'hospice des Enfants-Trouvés fut fondé et doté. Vincent fit plus encore pour ses pauvres enfants d'adoption : il leur donna pour mères les sœurs de la Charité. Il faudrait dire encore tout ce qu'il fit pour envoyer des secours de toute nature, des aliments, des vêtements, des remèdes, de l'argent aux habitants des provinces ravagées par la guerre et la famine. Il faudrait dire enfin qu'au milieu des prodiges qu'opérait sa charité, il resta le plus pauvre et le plus humble des hommes. Accablé d'années, ce saint apôtre mourut, en 1669, à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, laissant une mémoire vénérée et un nom qui n'est prononcé qu'avec amour et respect dans le palais des rois comme dans la chaumière du pauvre. Pendant sa vie et après sa mort, Vincent de Paul fut béni comme un bienfaiteur ; on l'honora bientôt comme un saint. Il fut béatifié, en 1729, par Benoît XIII, et canonisé par Clément XII en 1737.
L'Église honore aussi, le 22 janvier, saint Vincent, martyr à martyr à Collioure ; le 20 avril, saint Vincent, confesseur à Embrun ; le 9 juin, saint Vincent, diacre et martyr à Agen.

VINCENTE, VINCENTINE. Fête le même jour que saint Vincent, le 22 janvier.

VINCIENNE (Sainte), Vinciana, vierge, particulièrement honorée à Saint-Bavon de Gand, le 11 septembre.

VINDÉMIAL (Saint), Vindemialis, évêque de Capse, en Afrique, mort en Corse, honoré le 1er février.

VINDICIEN (Saint), Vindicianus, évêque d'Arras et de Cambrai, au septième siècle, honoré le 11 mars.

VINEBEAUD ou WINEBEAUD (Saint), Vinebaldus, abbé de Saint-Loup, à Troyes, honoré le 6 avril. L'Église honore aussi, le 18 décembre, saint Vinebaud abbé de Heidenheim, en Allemagne, au huitième siècle.

VINNOX (Saint), Vinnocus, abbé en Flandre, honoré le 6 novembre.

VIOLE (Sainte), Viola (violette, fleur, en latin), vierge et martyre, particulièrement honorée à Vérone, le 3 mai.

VIRGILE (Saint), Virgilius, moine de Lérins, évêque d'Arles, au sixième siècle, vicaire du pape dans les royaumes d'Austrasie et de Bourgogne, honoré le 10 octobre. L'Église honore aussi, le 27 novembre, saint Virgile évêque de Salzbourg, au huitième siècle.

VIRGINIE (vierge, jeune fille, en latin).

VISSE (Sainte), Vissa, particulièrement honorée en la Marche d'Ancône, le 12 avril.

VIT (Saint). Voir Guy (Saint).

VITAL (Saint), Vitalis (qui donne la vie, en latin), martyr à Ravenne, au premier siècle, honoré le 28 avril. L'Église honore aussi, le 4 novembre, saint Vital martyr à Bologne, avec saint Agricole, au quatrième siècle ; le 16 novembre, saint Vital fondateur et abbé du monastère de Savigny, près de Coutances, au douzième siècle.

VITALIEN (Saint), Vitalianus, confesseur, évêque de Capoue, au septième siècle, honoré le 16 juillet.

VITALINE (Sainte), Vitalina, vierge à Riom, au deuxième siècle, honorée le 21 février.

VIVENCE (Sainte), Viventia, particulièrement honorée à Cologne, le 17 mars.

VIVENT (Saint), Viventius, confesseur, particulièrement honoré à Dijon, le 13 janvier.

VIVENTIOLE (Saint), Viventiolus, évêque de Lyon, au sixième siècle, honoré le 12 juillet.

VIVIANE (Sainte), Vividus (vivant, en latin), honorée le 2 décembre.
Elle fut martyrisée à Rome en étant fouettée à mort vers 250 ou 350. Une basilique porte son nom près de la Porte Saint-Laurent.

VIVIEN (Saint), Bibianus, évêque de Saintes, au troisième siècle, honoré le 28 août.

VIVIENNE (Sainte). C'est la même que sainte Bibiane.

VIVINE (Sainte), Vivina, vierge, bénédictine près de Bruxelles, honorée le 17 décembre.

VIVRÈDE (Sainte), Viborada, évêque, recluse à Saint-Gal, honorée le 2 mai.

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