[LA->LD] [LE->LN]
[LO->LT] [LU->LZ]

[LO->LT]

LO ou LAUD (Saint), Laudus, évêque de Coutances, au sixième siècle, honoré le 21 septembre.

LOÏC, forme bretonne de Louis, honoré le 25 août.

LODOISKA. C'est le même prénom que Louise.

LOMAN (Saint), Lumanus, évêque en Irlande, au cinquième siècle, honoré le 17 février.

LOMER (Saint), Launomarus, prévôt de Notre-Dame de Chartres, honoré le 19 janvier.

LONGIN (Saint), Longinus, martyr à Marseille, honoré le 12 juillet.

LOTHAIRE (Saint), Lotharius, martyr en Saxe, honoré le 2 février.

LOTIN (Saint), Lothenus, abbé de Saint-Martin d'Autun, honoré le 1er novembre.

LOUBERS ou LUPERQUE (Saint), Lupercus, martyr à Saragosse, en Espagne, honoré le 16 avril. Plusieurs autres chrétiens souffrirent la mort en même temps que saint Loubers, et leur martyre a été chanté par le poète Prudence.

LOUENS (Saint), Linontius, moine de Saint-Mémin, honoré le 28 janvier.

LOUIS (Saint), Ludovicus, roi de France, au treizième siècle, patron des passementiers et des coiffeurs, honoré le 25 août.
Louis IX, plus connu sous le nom de saint Louis, n'avait que douze ans, lorsqu'il succéda à son père Louis VIII sur le trône de France. Il fut élevé avec le plus grand soin par sa mère, Blanche de Castille, qui lui inspira pour la gloire de Dieu un zèle ardent et éclairé ; elle lui disait souvent : « Mon fils, j'aimerais mieux vous voir mort que coupable d'un péché mortel. » La piété et la douceur du jeune prince lui attirèrent de bonne heure l'amour et la vénération des peuples. A l'âge de vingt ans, il épousa Marguerite de Provence, bien digne par ses vertus de devenir la compagne d'un prince si accompli. Déclaré majeur l'année suivante, il se laissa toujours diriger par les conseils de sa mère qui avait gouverné le royaume avec autant de sagesse que de fermeté pendant la minorité du jeune roi Dans la seconde année de son règne, saint Louis signala sa pieuse ferveur en allant à Sens recevoir la couronne d'épines de Notre-Seigneur Jésus Christ, qu'il venait de racheter des Vénitiens. Il la porta lui-même , la tête et les pieds nus, depuis le bois de Vincennes jusqu'à Notre-Dame, et il fit construire auprès de son palais un magnifique édifice destiné à recevoir ces précieuses reliques, et qui fut nommé depuis la sainte Chapelle.
En 1244, saint Louis tomba dangereusement malade au château de Pontoise. Le mal s'accrut avec une rapidité effrayante, et déjà on désespérait de sa vie, lorsque tout à coup il parut se ranimer, et prononça ces mots : « La lumière de l'orient s'est répandue sur moi par la grâce du Seigneur, et m'a rappelé d'entre les morts. Soyez béni, ô mon Dieu, et recevez le serment que je fais de prendre la crois ! » Depuis longtemps déjà le pieux roi brûlait du désir daller dans la terre sainte, pour secourir les chrétiens opprimés et arracher le saint sépulcre aux mains des infidèles : dès que sa santé fut rétablie, il s'occupa des préparatifs de la croisade. Après avoir réglé avec la plus touchante sollicitude toutes les affaires du royaume dont il confia le gouvernement à sa mère, il s'embarqua à Aigues-Mortes, en 1249, avec ses frères et un grand nombre de seigneurs et de barrons qui, à son exemple, avaient pris la croix. L'armée chrétienne, arrivée en Égypte, s'empara de Damiette, mais ensuite, dans sa marche sur le Caire, elle n'éprouva que des désastres, et le roi tomba avec toute la noblesse au pouvoir des Sarrasins, qui n'épargnèrent que ceux dont ils pouvaient espérer de riches rançons. Saint Louis fut conduit à Mansourah, les fers aux pieds et aux mains ; il ne se plaignit point, calme et résigné, il priait ou lisait Écriture. Jamais on ne vit une si admirable constance dans le malheur.
Cependant le sultan d'Égypte consentit à rendre la liberté à son prisonnier, s'il voulait payer quatre cent mille besants d'or (8 000 000 fr.) pour sa rançon. Saint Louis répondit qu'un roi de France ne se rachetait point par derniers ; qu'il rendrait Damiette pour sa personne, et payerait les quatre cent mille besans d'or pour la rançon de ses sujets. Le sultan, étonné de cette magnanimité, ne put s'empêcher de s'écrier que c'était « le plus fier chrétien qu'on eût jamais vu en orient. » Devenu libre, saint Louis renvoya en Europe ses frère et les autres barons ; pour lui, il se rendit en Palestine où il resta quatre ans, s'occupant de réparer les fortifications des villes que possédaient encore les populations latines des villes que possédaient encore les populations latines, et de soustraire les chrétiens aux persécutions des musulmans. La nouvelle de la mort de la reine Blanche qui lui parvint à Jaffa le détermina de revenir en France.
Saint Louis régna encore seize ans après son retour de la croisa ; ce furent seize années de repos et de bonheur pour la France. Les monuments de ses réformes judiciaires, ainsi que les ordonnances, connues sous le nom d'établissements et publiées pour le peuple de ses domaines, sont le témoignage le plus glorieux de son amour pour ses sujets, de ses lumières et de son profond respect pour la justice et la morale. Il abolit les guerres privées et le combat judiciaire, institua la preuve testimoniale, et introduisit les légistes dans la cour du roi, où toutes les causes purent être appelées, et tous les jugements être réformés. Il aimait à rendre lui-même la justice. « Maintes fois, dit son historien Joinville, il advint qu'en été il allait s'asseoir au bois de Vincennes, après la messe, et s'adossait à un chêne, nous faisant asseoir autour de lui, et tous ceux qui avaient affaires venaient lui parler sans l'intermédiaire d'huissier ou de tout autre. » Saint Louis visitait souvent les pauvres et soulageait leur misère par d'abondantes aumônes. Cherchant à réparer tous les torts, toutes les injustices, il secourut les familles dont les chefs s'étaient ruinés pour le suivre à la croisade, et il étendit sa sollicitude sur les laboureurs et les paysans qui avaient souffert au milieu des troubles du royaume. « Les serfs, disait ce bon roi appartiennent à Jésus- Christ comme nous ; et dans un royaume chrétien, nous ne devons pas oublier qu'ils sont nos frères. » Il enrichit l'Hôtel-Dieu, fonda les hôpitaux de Pontoise, de Compiègne, de Vernon, et l'hospice des Quinze-Vingts pour trois cents aveugles ; ami des lettres, il encouragea les sciences utiles, le goût des bonnes études, et fonda une bibliothèque dans une salle voisine de la Sainte-Chapelle.
Cependant saint Louis nourrissait toujours au fond de l'âme la pensée d'une seconde croisade, et les tristes nouvelles qu'il recevait d'Orient ne pouvaient que le confirmer dans l'exécution e ce dessein. Les chrétiens de Syrie, attaqués par le sultan d'Égypte, avaient perdu Césarée, Jaffa, Antioche, et étaient menacés d'une entière destruction. Saint Louis s'embarqua de nouveau à Aigues-Mortes, en 1270, et se dirigea vers Tunis. Mais à peine l'armée des croisés eut-elle abordé sur la terre d'Afrique, non loin de l'ancienne Carthage, qu'elle fut en proie à une maladie pestilentielle. Le roi lui-même en fut atteint, et se prépara à la mort avec une sainte résignation. Alors il écrivit pour son fils Philippe ses derniers enseignements, ces admirables instructions qui commencent par ces mots : « Beau fils, la première chose que je t "enseigne, c'est que tu mattes ton cœur à aimer Dieu. » Ensuite il lui recommandait d'avoir le cœur doux et pitoyable pour les pauvres ; de maintenir les bonnes coutumes du royaume, les franchises et libertés des peuples en faveur et amour. Il s'inquiétait aussi du sort de son armée ; au milieu de ses souffrances, il disait : « Mon Dieu, ayez pitié de ce peuple qui m'a suivi sur ce rivage, et conduisez-le dans sa patrie ; faites qu'il ne tombe pas entre les mains de ses ennemis et ne soit pas contraint de renier votre saint nom. » Lorsque le roi sentit que sa fin approchait, il se fit coucher sur la cendre, et là, les bras croisés sur la poitrine, les yeux au ciel, il expira le 25 août 1270, en prononçant ces paroles, sa dernière prière : « Seigneur, j'entrerai dans votre saint temple et je glorifierai votre nom. »
Saint Louis fut tout à la fois le modèle des rois et le modèle des hommes, un héros et un saint. Son historien, Joinville, dit le lui : « Ce saint homme aima Dieu de tout son cœur, et agit en conformité de son amour. » Saint Louis a été canonisé en 1297 par le pape Boniface VIII, qui le jour même où l'Église mettait le pieux monarque au rang des saints, fit entendre ces nobles paroles dans son allocution : « maison de France, réjouis-toi d'avoir donné au monde un si grand prince ! Réjouis-toi, peuple de France, d'avoir eu un si bon roi ! »
LOUIS DE GONZAGUE (Saint), de l'ordre des Jésuites, au seizième siècle, patron de la jeunesse, honoré le 21 juin.
Louis, fils de Ferdinand de Gonzague, marquis de Châtillon, naquit dans la Lombardie, en 1568. Sa pieuse mère le consacra à Dieu dès sa naissance, et les premiers mot qu'il sut prononcer furent ceux de Jésus et de Marie. Enfant, adolescent, il se façonnait déjà aux vertus célestes qui devaient le placer au rang des saints, et sa vie, qui fut bien courte (il mourut à vingt-trois ans), fut la vie d'un ange. Comblé de tous ls dons de la naissance et de la fortune, il renonça à ces avantages, non seulement sans regret, mais avec joie ; les séductions du monde n'étaient pas capables d'atteindre cette âme qui n'aspirait qu'au ciel. A l'âge de dix-sept ans, Louis de Gonzague se rendit à Rome et entra dans la compagnie de jésus, pour y faire son noviciat. Doux et humble de cœur, charitable, toujours soumis, toujours patient, il édifia tout la communauté. Deux ans après, il prononça ses vœux et reçut les ordres mineurs. La prière, la méditation, l'étude, le soin des malades, se partageaient son temps : se regardant comme le plus humble parmi ses frères, il prenait pour sa part les services les plus pénibles, les emplois les plus serviles de la communauté. Martyr du dévouement, il couronna une si belle vie par une sainte mort. En 1591, la famine et la peste exercèrent de cruels ravages en Italie. Il y eut, comme toujours, de sublimes dévouements inspirés par la religion. Louis de Gonzague ne quitta plus les hôpitaux ; il était nuit et jour auprès du lit des malades pour les secourir et les consoler. Atteint bientôt lui-même par la contagion, il se prépara à la mort avec une sainte résignation, et rendit son âme à Dieu le 20 juin 1591. Saint Louis de Gonzague fut béatifié en 1624 ; le pape Benoît XIII le canonisa en 1726, et trois ans après, par une bulle spéciale, il le donna pour protecteur à la jeunesse.
LOUIS (Saint), évêque de Toulouse au treizième siècle, honoré le 19 août.
Louis, né à Brignoles, en Provence, l'an 1274, eut pour père Charles, prince de Salerne, qui fut roi de Naples, et pour mère marie, fille d'Étienne V, roi de Hongrie. Il était ainsi petit neveu de saint Louis, roi de France, et neveu de sainte Élisabeth de Hongrie. Le jeune Louis parut s'inspirer de la piété de ces deux grands modèles, et son enfance s'écoula dans les pratiques de la pénitence, qui, proportionnées à son âge, fortifiaient son corps et son âme. Il avait à peine quatorze ans, lorsqu'il fut donné en otage avec ses deux frères, pour racheter la liberté de son père, que le roi d'Aragon avait fait prisonnier. Il resta sept captif à Barcelone, sans jamais faire entendre aucune plainte, soumis en toutes choses à la volonté de Dieu. Il jeûnait plusieurs fois la semaine, il priait, il visitait les malades dans les hôpitaux, et le reste de son temps, il le consacrait à l'étude et principalement à la méditation des saintes Écritures. Rendu à la liberté, il prit l'habit de Saint-François ou des frères mineurs ; et peu après , bien qu'il ne fût âgé que de vingt-deux ans, son mérite et ses vertus le firent nommer à l'évêché de Toulouse par le pape Boniface VIII, qui voulut lui-même le sacrer. Son premier soin, en arrivant dans son diocèse, fut de pouvoir aux besoin des malheureux, en réglant la dépense de sa maison de manière que la plus grande partie de ses revenus fût employée pour la subsistance des pauvres. Après avoir visité son diocèse, faisant partout bénir son nom par as douceur, sa piété et sa charité évangélique, il s'était rendu à Brignoles pour y régler quelques affaires, lorsqu'il y mourut n'étant pas encore âgé de vingt-quatre ans. Il fut inhumé chez les Franciscains de Marseille et le pape Jean XXII le canonisa en 1317.

Dix-huit rois de France et plusieurs princes d'autres maisons souveraines ont porté le nom de Louis. Parmi les personnages remarquables qui ont porté ce nom, on peut citer : La Trémoille, illustre guerrier français (1460-1525) ; - Crillon, l'un des plus grands capitaines du seizième siècle (1541-1615) ; - Condé, dit le Grand Condé ; premier prince de sang (1621-1686) ; - Bourdaloue, célèbre prédicateur (16-1704) ; - Vendôme, illustre général français (1654-1712) ; - Racine, poète didactique, fils de jean Racine (1692-1763) ; - Buffon, célèbre naturaliste et l'un des plus grands écrivains du dix-huitième siècle (1707-1788) ; - l'abbé oulle, prédicateur (1702-1781) ; David, célèbre peintre (1748-1825).

LOUISA. Même nom que Louise.

LOUISE d'Albertone (Bienheureuse), Ludovica, veuve romaine au seizième siècle, honorée le 31 janvier. Sa fête est le plus ordinairement placée le même jour que celle de saint Louis roi de France, le 25 août.

LOUISON. Prénom formé de Louise.

LOUP (Saint), Lupus, évêque de Troyes, au cinquième siècle, honoré le 29 juillet.
Saint Loup, d'abord religieux au monastère de Lérins, fut élu malgré lui, évêque de Troyes, et conserva dans cette haute dignité l'esprit de pauvreté et de mortification qui l'avait distingué parmi ses frères. La renommée de ses talents et de ses vertus était déjà si grande que l'assemblée des évêques des Gaules le choisit pour aller, avec saint Germain d'Auxerre, combattre l'hérésie des pélagiens, dans la Grande-Bretagne. Quant il eut heureusement accompli cette mission, il revint dans son diocèse et continua de se livrer avec le plus grand zèle aux fonctions pastorales. Ce fut à cette époque que le terrible Attila, roi des Huns, après avoir envahi la Gaule et ruiné plusieurs cités florissantes, marcha vers la ville de Troyes pour lui faire subir le même sort. Les habitants étaient consternés. Saint Loup ranima leur courage, et leur disant de mettre leur confiance dans la protection divine, il prescrivit un jeûne général et des prières publiques. Ensuite, revêtu de ses ornements pontificaux, accompagné de tout son clergé et précédé de la croix, il sortit de la ville et se rendit au camp d'Attila. Admis en la présence du conquérant, il osa lui adresser le premier la parole, en lui demandant qui il était. « Je suis, dit Attila, le fléau de Dieu. - Nous respectons, reprit le saint évêque, tout ce qui nous vient de Dieu ; mais si vous êtes le fléau avec lequel Dieu veut nous châtier, souvenez-vous de ne faire que ce qui vous est permis par la main toute puissante qui vous meut et vous gouverne. » Le roi barbare, étonné de ces paroles, s'adoucit et promit d'épargner la ville de Troyes. Il se retira en effet avec son armée. Saint Loup mourut en 477, après avoir glorieusement gouverné son église pendant cinquante deux ans.
LOUP (Saint), évêque de Lyon au sixième siècle, honoré le 5 septembre.

LOUTHIERN (Saint), Leuthernus, particulièrement honoré à Saint-Magloire de Paris, le 28 avril.

LOUVENT (Saint), Lupentius, abbé à Mende, martyr, honoré le 22 octobre.

LOYER (Saint), Lotharius, évêque de Séez, honoré le 25 juin.

[LA->LD] [LE->LN] [LO->LT] [LU->LZ]

HAUT DE PAGE ]